Fruits et légumes: l ’exportation française à la croisée des chemins
Depuis plusieurs années, l’exportation française de fruits et légumes est sur la pente descendante. Plusieurs raisons peuvent être avancées. Le contexte géopolitique joue un rôle important : l’embargo russe et la fermeture du marché algérien continuent toujours de fortement perturber l’activité. L’émergence de nouveaux pays producteurs – qu’ils soient européens ou non – est aussi venue rebattre les cartes. L’offre hexagonale est reconnue et réputée pour sa qualité. Mais elle est aussi considérée comme onéreuse face à d’autres origines moins chères. Les coûts de production en France handicapent sa performance à l’export.
Cependant, le panorama n’est pas totalement noir. Certains produits continuent à performer. C’est le cas de la pomme, porte-étendard de l’exportation française : de l’autre côté de l’océan Atlantique, la Colombie est en passe de devenir un client majeur de la France. Même sur un légume extrêmement disputé comme la tomate, les volumes exportés ont augmenté l’an passé. Surtout dans un milieu où la relation humaine est importante, la reprise des grands salons internationaux permet aux opérateurs français de rencontrer de potentiels clients. L’heure de la reconquête a-t-elle sonné ?