Consommation
Des prix en hausse qui reflètent la réalité de l’offre française
Dans son enquête, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir souligne une hausse globale des prix des fruits et légumes depuis le confinement.
L’association de consommateurs UFC-Que Choisir s’est penchée sur l’évolution des prix des fruits et légumes depuis le début de la crise du coronavirus. Et elle dresse le constat : « Les fruits et légumes frais vendus en vrac ont fortement augmenté sur la période de confinement. Entre la semaine du 2 au 7 mars et celle du 6 au 11 avril (4e semaine de confinement), la hausse globale du rayon est de 9 %, avec une différence nette entre les produits conventionnels à +6 % et les produits bio à +12 % ».
Des hausses de prix disparates
UFC-Que Choisir note que la hausse de prix n’est pas généralisée à tous les fruits et légumes et surtout, que certaines augmentations sont difficilement compréhensibles à ses yeux. Ainsi, l’association souligne que c’est le cas pour la pomme golden (bio et conventionnelle), la banane bio ou encore le citron, « alors que les volumes sont également en hausse ». Inversement, elle reconnaît que les augmentations enregistrées pour la poire Conférence ou les pamplemousses s’expliquent par une offre moindre.
En légumes, l’association note des offres en recul pouvant expliquer certaines flambées de prix, 23 % pour le navet, 25 % pour la tomate grappe bio importée. Enfin, elle s’étonne, pour les laitues et les tomates grappe, que des volumes en hausse modérée sont pourtant associés à des augmentations de prix.
Évidemment, la filière a pris position face à cette enquête. Pour Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France, « les prix ne sont pas plus élevés qu’en temps normal. Ils sont à leur juste niveau, pour faire face aux charges qui, elles, n’ont pas cessé d’augmenter. Qu’en est-il des marges aux différents maillons de la filière ? C’est une autre question ». Il appelle d’ailleurs les producteurs à poursuivre l’opération de relevés de prix et d’origine que le syndicat avait récemment lancée, tout ne suivant les obligations sanitaires du moment. « C’est pour nous la seule façon d’éviter les dérapages et, surtout, de dénoncer les abus dont certains voudraient faire porter la responsabilité aux producteurs », explique-t-il.