Dans l’attente de l’AOC huile d’olive de Provence
S’il n’est pas facile de pousser à l’ombre des AOC, l’oléiculture vauclusienne affiche pourtant une belle envie de percer. Son potentiel est encore limité : 250 000 arbres recensés et 380 t d’huile pour la campagne 2003/2004.
“Un gros travail de rénovation et de plantation a été réalisé, explique Isabelle Casamayou, animatrice du groupement des oléiculteurs de Vaucluse. Nous pouvons donc espérer augmenter nos volumes et nos ventes.” Car pendant de nombreuses années, l’une des caractéristiques des huiles d’olive de Vaucluse était de ne pas apparaître sur les marchés. Cela s’explique par le nombre important d’arbres implantés autour de résidences de vacances, dont les propriétaires faisaient triturer les olives et emportaient les huiles à Paris.
Mais la part de l’autoconsommation tend à se réduire : “sur les 6 000 apporteurs aux treize moulins du département, 20 % sont des agriculteurs qui concentrent 80 % des volumes. Cela représente une nouvelle économie pour le département que nous espérons faire reconnaître.” L’huile d’olive de Vaucluse est composée essentiellement de la variété Aglandau, ou Verdale caractérisée par une forte amertume.
Peu d’études sont réalisées sur l’évolution variétale, mais les oléiculteurs de Vaucluse travaillent sur une AOC Provence. La reconnaissance est attendue pour la récolte 2005.