Dans l'Aisne, le haricot de Soissons veut attirer de nouveaux producteurs
Désireuse d’attirer de nouveaux producteurs, la Coopérative agricole du haricot de Soissons a présenté la filière lors d’une journée diversification organisée par la chambre d’agriculture, le 2 octobre.

« Le marché existe. Les haricots de Soissons sont recherchés par les épiceries fines et les grands chefs restaurateurs. Mais nous n’arrivons pas à fournir le volume demandé », constate Géraldine Toupet, présidente de la Coopérative agricole du haricot de Soissons.
Actuellement 17 producteurs cultivent ce gros haricot ivoire à la chair fondante sur 7,5 hectares. « Nous conseillons de commencer par une superficie de 2 000 m2 et de l’augmenter ensuite. Le travail reste très manuel et nécessite jusqu’à 600 heures par hectare, dont près de la moitié pour la récolte », avertit la présidente. Pour la récolte, la coopérative met à disposition une équipe de cueilleurs.
La culture s’étale de mai à début octobre
Les haricots sont semés en mai après les gelées. La plupart de la production est effectuée sur filets en polyéthylène. Installés en rangées espacées de 1,8 à 5 mètres, les haricots s’y enroulent et fleurissent de juin jusqu’aux gelées. Mi-septembre, les producteurs coupent les pieds à leur base pour faire dessécher les grains. Début octobre, lorsque les gousses sont à maturité, elles sont récoltées. La coopérative assure le triage, le calibrage, l’ensachage et la commercialisation en grains ou en préparation. Elle achète le kilo à 5,50 euros.
Les 25 quintaux par hectare de rendement visé ne sont pas toujours atteints, notamment en cas d’aléas climatiques. L’irrigation ou la possibilité d’arroser sécurise la production. Mais le véritable défi réside dans la mécanisation de la récolte pour attirer davantage de producteurs.
Une culture qui a failli disparaître
