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Commercialisation : les producteurs de fraises se sentent délaissés par la GMS qui répond

L’AOPn Fraises de France interpelle la distribution qui, à ses yeux, privilégie l’import sur les étals, alors que la campagne française bat son plein.

Pour l’AOPn Fraises de France, outre la flambée des coûts de production subis par les producteurs, les Français ne sont pas au rendez-vous pour acheter la fraise nationale cette année. En cause, la crise du pouvoir d’achat mais également des enseignes de GMS qui se détournent du produit français.
© Philippe Gautier-FLD/Archives

L’AOPn Fraises de France a récemment alerté sur le début de la campagne de fraises, mettant en avant la position de la distribution française.

Lire aussi : Quelles inquiétudes et quelles prévisions pour la fraise française ?

« La saison de la fraise française bat son plein et les volumes ne cessent d’augmenter, ce qui devrait plutôt faire baisser les prix. D’autre part, les fraises ne sont paradoxalement pas achetées plus cher que l’année passée aux producteurs, qui ne peuvent se permettre de stocker ce fruit périssable. La fraise d’import, qui n’est pas soumise aux mêmes règlementations (conditions de production, coût de la main-d’œuvre…) est pendant ce temps-là proposée en prix d’appel et séduit donc les consommateurs en mal de pouvoir d’achat », explique-t-elle dans son communiqué.

« Certaines enseignes n'ont même pas encore référencé la fraise française dans leurs rayons, ou alors ils y dédient une toute petite place sur les étals. Pendant ce temps, le produit d’import est correctement mis en avant dans les rayons et se vend comme des petits pains », renchérit Emeline Vanespen, directrice de l’AOPn Fraises de France.

Qu’en pense la distribution ?

En tout cas, Lidl France ne se sent pas concerné. Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing, rappelle l'implication de l'enseigne chaque année : « Quand la fraise française est en difficulté, nous augmentons nos volumes en produits français et réduisons les produits espagnols. Sinon, ce serait se tirer une balle dans le pied.  Avec nos producteurs historiques, nous venons de terminer une semaine de promotion autour de la gariguette en 250 grammes à 2,49 €. Cette semaine, nous enclenchons avec la fraise ronde en 500 g à 2,99 € et la semaine suivante, avec la fraise Label Rouge en 250 g à 2,99 € ». La bonne balance entre la mise en avant du produit national et les réalités économiques se doit être trouvée : ainsi, la gamme chez Lidl France se complète avec des fraises espagnoles en 500 g et en 1 kg lité afin de s’aligner avec la concurrence.  

De son coté, Carrefour souligne aussi son action : « Comme chaque année, Carrefour privilégie la vente de fraises françaises en offrant aux consommateurs une gamme large (rondes, Gariguette, Mara des bois, gustatives et bio) et en dynamisant les ventes avec des promotions. Carrefour est exemplaire quant à la précocité de la mise en marché des fraises françaises », affirme le distributeur à FLD.

Enfin,dans un post LinkedIn, Fabrice Gerber, PDG de la jeune enseigne TouJust, a commenté cette situation :  « A Alès (premier magasin de l’enseigne ouvert) , 100% des fraises que nous commercialisons dans notre magasin ont été produites, chez nous, au pied des Alpilles. Des fraises Cléry, savoureuses et de qualité supérieure, proposées à un juste prix, à la fois pour le consommateur et le producteur : 4,99 euros la barquette de 500 grammes en rayon, payée 3,99€ à notre fournisseur nîmois Ador. Soit un taux de marge infé­rieur au taux moyen des fruits et légumes ».

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