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Colère des agriculteurs : Saint-Charles International dénonce les actes de violence et la polémique envers les fruits et légumes espagnols

La plateforme perpignanaise témoigne d’actes de violence sur des camions en provenance d’Espagne ou du Maroc et tient à réaffirmer la qualité et le respect des normes européennes des fruits et légumes espagnols.

Vue aérienne de Saint-Charles International. Photo d'archives 2021
© Saint-Charles International

Face à l’actualité brûlante de ces derniers jours, entre les appels FNSEA/JA à lever les blocages, l’entrée de l’Espagne dans la grogne agricole européenne et le “scandale” politique autour des tomates bio espagnoles, la plateforme Saint-Charles International à Perpignan,  a tenu à passer un "coup de gueule" sur la situation et clarifier quelques points.

Colère des agriculteurs français : en Espagne, le secteur dénonce l’entrave à la circulation de ses camions de fruits et légumes

La plateforme Saint-Charles International à Perpignan*, créée en 1970, s’étend aujourd’hui sur près de 80 hectares et concentre plus de 150 entreprises spécialisées dans le négoce international, le transport et la logistique de fruits et légumes frais. Selon les chiffres de Saint-Charles, chaque année, ce sont en moyenne plus de 1,8 millions de tonnes de fruits et légumes frais, dont 40 % à l’export, qui sont commercialisées. Saint-Charles International est le 1er metteur en marché sur le territoire national comme sur le territoire européen de nombreux produits en provenance d’Espagne ou de pays tiers (Maroc, Argentine, …). Les clients des entreprises de la plateforme sont les MIN (les Marchés d’Intérêt National), les importateurs européens, les grossistes et les centrales d’achats françaises et européennes.

 

Des camions espagnols vidés de leurs cargaisons

Soutenant et comprenant les mouvements de grogne agricole, que ce soit en France ou en Europe, la plateforme regrette néanmoins les « actes de violence comme nous avons pu le voir en France  » alors qu’ailleurs « en aucun cas ces mouvements n’ont connu des actes de violences », souligne-t-elle dans son communiqué du 2 février de milieu de journée.

« Si les revendications du monde agricole sont légitimes et compréhensibles, rien ne peut cependant justifier, aujourd’hui, les actions de violences qui ont eu lieu sur le territoire national à l’encontre de chargements en provenance d’Espagne ou du Maroc. » - Saint-Charles International, le 2 février 2024.

Saint-Charles International dénonce des actions de violence commis à l’encontre de camions en provenance d’Espagne ou du Maroc. Le communiqué évoque des « camions arraisonnés et vidés de leurs cargaison sur la route », parfois même « incendiés ». 

« Ces fruits et légumes, déversés de la sorte sur le bord de la route, résultent du labeur d’un de leur confrère qui, au-delà de la destruction de sa marchandise, voit dans cet acte l’absence de solidarité de la France au niveau européen. » - Saint-Charles International, le 2 février 2024.

 

La polémique autour des tomates bio espagnole enfle

En lien avec ces actions qu’il dénonce, le marché Saint-Charles International déplore aussi les messages que l’on a pu entendre cette fin de semaine quant à la qualité et aux respect des normes des fruits et légumes espagnols

« Aux allégations mensongères voulant faire croire que les productions étrangères commercialisées sur le territoire français ne répondent pas aux même normes et exigences que l’agriculture française, nous répondons que tout produit commercialisé en France comme sur le Marché Commun répond aux mêmes normes et réglementations européennes, qu’il soit produit en agriculture conventionnelle ou en agriculture biologique », s’est insurgé Saint-Charles International.

Le vrai problème de l’agriculture française selon Saint-Charles : la surtransposition des directives européennes par la France.

« Un vent de désinformation scandaleuse s’est emparé de l’espace médiatique, notamment par ceux qui devraient trouver et proposer des solutions plutôt que de diviser et d’attiser les haines en stigmatisant ce qui vient d’ailleurs. » - Saint-Charles International, le 2 février 2024.

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