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Marché de gros-Qualité
ASHA, une garantie de qualité bientôt mondiale

La norme ASHA a obtenu la consécration : un 1er prix au Congrès mondial des marchés de gros. Fondée sur un cahier des charges strict, elle est présente sur pommes de terre, agrumes, kiwis, pêches-nectarines et bientôt sur les légumes ratatouille.

La démarche ASHA, ce n’est pas nouveau !, s’exclame Didier Delmotte, directeur du marché de gros de Lomme, quelques semaines après avoir remporté le trophée du WUWM en octobre dernier. Un 1er prix Hygiène et Sécurité alimentaire au Congrès mondial des marchés de gros à Shenzen qui renforce les efforts réalisés par nombre d’opérateurs sur le marché de gros de Lille. Ce n’est pas nouveau, car nous avons créé ASHA [Action Sécurité Hygiène Alimentaire-Agrofood Security Hygien Action, N.D.L.R.], en 2003, en nous rapprochant de l’Institut Pasteur de Lille. Au début, cela concernait uniquement les pommes de terre. » Modeste, Didier Delmotte reconnaîtra par la suite être à l’origine de toute la démarche au sein du marché de gros de Lomme. « Il m’a semblé préférable de poser la démarche doucement avant d’en parler pour avoir plus d’assise et davantage de garantie. »
Et ce prix arrive comme une consécration. Ouvrant de belles perspectives de développement à l’échelle nationale, voire même internationale. Il s’agit d’une labellisation de poids car elle bénéficie d’une garantie de l’Institut Pasteur de Lille. En effet, celui-ci valide le cahier des charges des produits répondant à une réduction de présence, de moitié, dans les analyses de résidus de pesticides comparée aux normes actuellement en vigueur en France et en Europe. « Nous sommes dorénavant suivis par la répression des fraudes et nous avons depuis décliné cette démarche à d’autres fruits et légumes. »

Un cahier des charges strict garanti par l’Institut Pasteur de Lille
Pour pouvoir entrer dans la démarche, il faut adhérer à l’association fondée par le marché de gros de Lomme et répondre aux conditions du cahier des charges très strict car garanti par l’Institut Pasteur de Lille. Outre la baisse de présence des résidus de pesticides, il y a bien entendu le respect des règles d’hygiène. Depuis, la gamme est composée de kiwis français, pêches et nectarines françaises et le Min de Lomme est en train de développer l’offre sur des légumes ratatouille notamment. Pour autant, il ne s’agit pas de se limiter aux seuls f&l français. « Nous avons aussi développé la démarche sur des agrumes espagnols, ajoute Didier Delmotte. L’idée, c’est de faire un panier où tous les produits seraient garantis par l’Institut Pasteur de Lille. » Au tout début, Didier Delmotte s’est rapproché de l’Association de consommateurs UFC-Que Choisir afin de connaître au plus près les attentes des consommateurs et « j’ai voulu que la démarche voie le jour avec un producteur de pommes de terre de la région », reconnaît-il. L’Institut Pasteur réalise des analyses chez les producteurs, grossistes, expéditeurs et commerçants. La Chambre d’Agriculture de la région a, elle aussi, soutenu la démarche en aidant à définir les produits phytos concernés. « Par exemple, au sujet des produits phytos, l’Institut exige une liste de dix produits différents à analyser. Et dans la démarche, il y a un producteur dont la récolte est analysée et qui bénéficie d’une traçabilité exemplaire. » Aujourd’hui la garantie hygiène et sécurité alimentaire a dépassé les frontières. « On a déposé l’appellation même en anglais afin de développer ASHA au niveau mondial. » Plus concrètement, pour participer à la démarche ASHA, il faut que le grossiste s’inscrive et passe une convention avec le marché de gros de Lille et que le laboratoire d’analyses de résidus de pesticides soit accrédité par l’Institut Pasteur de Lille. « C’est une démarche pragmatique mais militante », martèle encore Didier Delmotte. Et pour adhérer, il faut compter quelque 4 250 €/an. A ce stade, ASHA compte soixante producteurs de f&l, sept grossistes engagés sur le marché de Lomme sur soixante et un grossiste sur Rungis (Tombarel).

Le but : voir apparaître sur les menus des restaurateurs la garantie ASHA
Plus avant, Didier Delmotte précise : « Nous avons décidé de dédier cette norme ASHA aux clients du Min : détaillants, restaurateurs et traiteurs... Ce n’est pas destiné à la grande distribution. » Le rêve à demi avoué serait d’avoir sur les menus des restaurateurs l’apposition de la garantie ASHA. « Nous sommes en train de rencontrer des acheteurs des cuisines collectives afin de mettre en place un système avec un critère de proximité dans le cahier des charges », ajoute-t-il. Une manière de faire entrer la norme ASHA dans les achats des collectivités et donc de pouvoir répondre aux conditions des cahiers des charges des appels d’offres. « Ce premier prix renforce aussi notre lien au territoire et cela aura forcément un impact commercial. » Déjà, les détaillants primeurs se sont engagés à l’échelle nationale par la voix de leur président, Francis Van der Elst.

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