Aller au contenu principal

Foncier : « Nous avons échangé des parcelles pour stopper les coulées de boues »

Cédric Paté, agriculteur à Alland’Huy-et-Sausseuil dans les Ardennes, a échangé des parcelles pour implanter des infrastructures destinées à lutter contre l'érosion. Il a bénéficié d'aides régionales pour financer le dossier. 

Cédric Paté, agriculteur : « Avec l’appui de la chambre d’agriculture, nous avons identifié des emplacements stratégiques pour couper les points de ruissellement, en implantant des bandes enherbées et en plantant des haies. »
Cédric Paté, agriculteur : « Avec l’appui de la chambre d’agriculture, nous avons identifié des emplacements stratégiques pour couper les points de ruissellement, en implantant des bandes enherbées et en plantant des haies. »
© C. Paté

« Je suis agriculteur et maire de ma commune. Nous sommes confrontés à des problèmes de coulées de boues dans le village et j’ai été interpellé par mes administrés à double titre. J’ai pris les choses en main de plusieurs façons. Sur ma ferme, je lorgne vers l’agriculture de conservation. Sur la commune, c’est plus complexe.

Nous avons saisi l’opportunité offerte par la région Grand Est de favoriser les échanges parcellaires. Cette aide, qui vise à améliorer la compétitivité des exploitations, permet de financer les frais d’études. L’objectif d’arrêter les pentes et de limiter l’érosion a été intégré dans le projet.

Avec l’appui de la chambre d’agriculture, nous avons identifié des emplacements stratégiques pour couper les points de ruissellement, en implantant des bandes enherbées et en plantant des haies, notamment de chaque côté du ruisseau 'coupable'. Ces aménagements prennent des surfaces de terre agricole sans que cela n’empiète sur la surface de nos exploitations : nous avons supprimé des anciens chemins communaux. Le fait qu’il y ait des agriculteurs investis dans le conseil municipal a facilité les choses pour expliquer le bien-fondé de ces travaux.

Le plus difficile, c’est d’obtenir l’unanimité des propriétaires. Chaque exploitant a rencontré ses bailleurs pour les convaincre, mais ils sont souvent réticents à modifier leur parcelle. Cette étape prend du temps et c’est un peu un jeu de dominos : un refus bloque tout et un accord change tout. Mais nous sommes parvenus à un résultat satisfaisant pour les agriculteurs, pour la biodiversité et pour les habitants. C’est du gagnant-gagnant. Les aménagements sont en cours et chacun prendra possession de ses parcelles après la récolte 2023. »

Les plus lus

Parcelle de colza mi-octobre, stade 4 feuilles, dans l'Eure
Fertilisation azotée du colza : dans quel cas peut-on apporter 30 unités d’azote minéral en végétation à l’automne en 2025 ?

Le 7e programme national d’actions nitrates donne la possibilité d’apporter 30 unités d'azote minéral sur…

<em class="placeholder">Ecran d&#039;ordinateur montrant un registre phytosanitaire. </em>
Registre phytosanitaire numérique : quelles garanties de sécurité pour les données de l’agriculteur à partir de 2026 ?

Au 1er janvier 2026, l’enregistrement des traitements phytosanitaires devra obligatoirement se faire par voie numérique.…

<em class="placeholder">Parcelle irriguée de maïs grains, sécheresse, Cazère-sur-l&#039;Adour, Landes, Maïsadour, septembre 2022</em>
Récolte maïs grain 2025 : des pertes significatives de rendement à prévoir

Les deux épisodes de canicules connus cette année ne seront pas sans impact sur le maïs grain, particulièrement sur les…

<em class="placeholder">Récolte du blé tendre en juillet 2025 en Charente Maritime</em>
Moisson 2025 : ne pas manquer les opportunités de vendre ses céréales au meilleur prix

La moisson 2025 se caractérise par une exceptionnelle précocité dans toutes les régions et par des résultats qui dépassent les…

<em class="placeholder">Sébastien Bodineau et Arnaud Blanchard, céréaliers en Eure-et-Loir</em>
« Nous boostons nos colzas au démarrage avec du fumier de volaille grâce à un partenariat éleveur-céréaliers en Eure-et-Loir »

Arnaud Blanchard et Sébastien Bodineau, céréaliers en Eure-et-Loir, ont noué un partenariat avec Amandine Dusanter, éleveuse…

<em class="placeholder">Champ de betteraves sucrières. </em>
Betterave sucrière : un potentiel de rendement 2025 qui reste élevé à l’échelle nationale

Après l’alerte à la jaunisse lancée mi-juillet dans plusieurs régions betteravières par la Confédération générale des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures