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Faible rentabilité en semences de maïs : les agriculteurs multiplicateurs s’impatientent

Les producteurs de semences de maïs revendiquent une hausse des prix des doses, dénonçant une répartition inéquitable au sein de la filière.

En 2019, la rémunération de la production de maïs semence (main-d’œuvre familiale et amortissement du terrain déduits) est tombée au plus bas, à 300 €/ha.
En 2019, la rémunération de la production de maïs semence (main-d’œuvre familiale et amortissement du terrain déduits) est tombée au plus bas, à 300 €/ha.
© G. Omnès

L’assemblée de la FNPSMS, qui regroupe les familles professionnelles de la production de semences de maïs et de sorgho, s’est tenue le 10 novembre à Tours dans une ambiance houleuse. Les représentants des producteurs et des semenciers ont été interpellés par des congressistes dénonçant une rentabilité en berne depuis plusieurs années pour les agriculteurs multiplicateurs. Pierre Vincens, président AGPM maïs semences, a reconnu « qu’avec une hausse des exportations de 5 % en valeur, la filière n’est pas en difficulté. Le problème se pose au niveau de la répartition de la valeur. On perd des hectares, et souvent les producteurs les plus jeunes et les plus réactifs. »

En 2019, la rémunération (main-d’œuvre familiale et amortissement du terrain déduits) est tombée au plus bas, à 300 €/ha. Face à un « réseau en grande difficulté », les producteurs ont obtenu une hausse structurelle de 1 euro par dose, à laquelle s’ajoute une revalorisation conjoncturelle du même montant, liée à l’indexation sur le prix du maïs. Mais le compte n’y est pas pour Pierre Vincens, qui revendique une revalorisation structurelle supplémentaire de 2 euros par dose.

Xavier Thévenot, président de la section maïs de l’Union française des semenciers, a assuré que ces derniers « n’ont pas de marge de manœuvre », ayant du mal à « répercuter la hausse des coûts de production et des commodités » sur un marché européen très concurrentiel. À plusieurs reprises, la distribution a été pointée du doigt. « La distribution est un sujet depuis longtemps, c’est un maillon dans lequel il y a une grande partie de la valeur, et avec lequel il faut discuter », a affirmé Pierre Pagès, président de la FNPSMS.

L’interprofession va pouvoir s’appuyer sur une enquête menée en 2021 donnant une vision complète de répartition de valeur tout au long de la filière depuis 2007. Selon ce diagnostic, « l’évolution montre que ce ne sont ni les producteurs, ni les semenciers qui en ont profité », a lâché Xavier Thévenot lors de l’assemblée de la section maïs de l’UFS, la veille, appelant à un « équilibre différent dans la chaîne de valeur ». Un sujet qu’il a qualifié de « pas facile mais prioritaire ».

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