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[VIDEO] Exosquelette et agriculture : si vous deveniez un Terminator de la salle de traite ?

L’exosquelette a d’abord été testé dans l’industrie. Puis le Japon a développé le concept, dans des fermes et notamment les vignobles. Depuis la fin du mois d’octobre, l’exosquelette est testé dans une ferme expérimentale de la Manche. L’occasion de découvrir ce kit de super-agriculteur. .

L'exosquelette est testé à la traite en Normndie.
© T. Guillemot (Agriculteur Normand)

« Ça s’enfile comme un sac à dos. Il est léger : 2,7 kg. On l’oublie très vite dans les déplacements mais, à partir du moment où les bras arrivent à la ligne de cœur, le dispositif accompagne les mouvements avec plus ou moins de vigueur selon les réglages réalisés », explique à l’Agriculteur Normand, Julie, l’une des trayeurs de la ferme de la Blanche Maison. L’expérimentation devrait durer trois mois. Toujours sur le site du journal agricole normand, vous pouvez découvrir une vidéo de l’exosquelette en action.

 

 

L’exosquelette permet de compenser les efforts des opérateurs. Les responsables du projet Exotraite précisent cependant qu’il s’agit « d’une assistance pour le travail des bras, et en aucun cas une assistance aux ports de charges ». La MSA accompagne ce test dont l’’objectif est de répondre aux questions suivantes :

  • Est-ce un poids supplémentaire ou est-ce confortable ?
  • Gène-t-il ma circulation dans la salle de traite, dans l’aire d’attente ou me rend-il plus efficace ?
  • M’empêche-t-il de faire certains mouvements ou permet-il de corriger ma posture de travail ?
  • Mes douleurs sont-elles soulagées ou m’en provoque-t-il de nouvelles, sur d’autres zones ?

Céline Collet, chargée de mission à la Chambre d’agriculture de Normandie, se montre prudente sur les conclusions de l’expérimentation. « On va voir si c’est positif ou pas. Si ça génère des risques ou de l’inconfort, on arrêtera », rappelle l’agriculteur normand.

 

10 idées reçues sur les exosquelettes

 
1 : les exosquelettes sont tous des robots ?
Non, l’utilisateur est assisté grâce à un principe de restitution de l’énergie mécanique qui s’appuie sur des systèmes d’élastiques ou de ressorts. Les armatures, qui fonctionnent avec des moteurs électriques ou des systèmes hydrauliques, restent rares.
 
2 : Les exosquelettes sont la solution contre les troubles musculosquelettiques ?
Faux. Répétitivité des gestes, postures contraignantes, efforts, stress, organisation du travail, climat social dans l’entreprise sont la cause des TMS. L’exosquelette limite « certaines contraintes biomécaniques, comme les efforts excessifs et les postures contraignantes ».
 
3 : Les exosquelettes limitent les efforts physiques ?
Vrai et faux. Les exosquelettes réduisent localement les efforts musculaires. Mais le poids du dispositif peut engendrer d’autres contraintes.
 
4 : Les exosquelettes augmentent la force.
Vrai et faux. Les explications de l’INRS sont détaillées :
- « si l’exosquelette est relié à un point fixé, au sol par exemple, alors les contraintes (masse des outils ou des objets manipulés, réaction à la force exercée) sont transmises à l’extérieur du corps : la force globale de l’utilisateur peut effectivement être augmentée ;
- si l’exosquelette n’est pas relié à un point fixe, alors ces contraintes sont nécessairement transmises à une autre partie du corps de l’utilisateur (les jambes par exemple).
Les efforts restent alors intégralement supportés par le salarié, seule leur répartition est modifiée ».
 
5 : Les exosquelettes conviennent à tous les salariés.
Faux. Ils ne sont pas adaptés à toutes les morphologies. Selon la taille ou le poids, l’usage peut se révéler inconfortable.
 
6 : L’exosquelette ne présente aucun risque.
Faux, Ils peuvent, par exemple, provoquer des risques de frottement, de troubles du mouvement et de la postures (etc…).
 
7 : Les exosquelettes sont adaptés à toutes les situations de travail.
Faux. De nombreux modèles existent. Ils sont adaptés à un besoin spécifique d’assistance (redressement du dos ou élévation des bras.  
 
8 : Les exosquelettes sont immédiatement utilisables.
Faux. Une phase de test est nécessaire. L’INRS prévient « une réflexion sur l’aménagement (espace, circulation) ou la réorganisation (temps d’équipement, temps de réalisation de la tâche, etc.) de la situation de travail est nécessaire.
 
9 : Les exosquelettes améliorent la productivité.
Vrai et faux. Une phase d’appropriation de l’outil est nécessaire selon l’INRS. Néanmoins, la réduction des efforts et risques peut permettre d’améliorer la productivité.
 
10 : Les exosquelettes sont des équipements de protection individuels.
Faux. Selon l'INRS, "il faut que son fabricant ait démontré qu’il apporte une protection contre un risque et que l’équipement soit soumis à un « examen CE de type » effectué par un organisme notié. À ce jour, aucun exosquelette n’est commercialisé en tant que tel".
 
Source INRS

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