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Echange à l’Assemblée nationale
« Être éleveur c’est être mobilisé 365 jours par an, 24 heures sur 24 »

Le député breton UDI Thierry Benoît a interpellé le gouvernement le 30 novembre sur la question de l’avenir de l’élevage en France. Pas question de laisser tomber les éleveurs, a répondu Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement.

« Être éleveur dans notre pays, c’est être mobilisé 365 jours par an, 24 heures sur 24. C’est un métier très dur, très prenant et, surtout, très mal rémunéré », a déclaré le député Thierry Benoît UDI d’Ille-et-Vilaine, le 30 novembre dans l’Hémicycle. Après la lettre ouverte adressée par André Sergent, président de la chambre régionale d’agriculture de Bretagne, au ministre de l'Agriculture, le député a tenu à interpeller le gouvernement sur « la préoccupation de nombre de responsables professionnels agricoles au sujet de l’avenir des filières de l’élevage en France ». Pour rappel dans ce courrier, le représentant professionnel déplorait la perte en un an de 62 000 bovins sur 4 départements soit un recul de 3% des effectifs.

« Le nombre d’exploitations agricoles est passé de 1,5 million dans les années 1970 à 450 000 en 2020, a rappelé Thierry Benoît, nous devons permettre à davantage de jeunes agriculteurs de s’installer mais, pour ce faire, ils doivent tirer un revenu acceptable de leur métier ».

Réponse de Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, s’exprimant à la place de Julien Denormandie : « nous partageons votre diagnostic, notamment pour la Bretagne, qui concentre un grand nombre de problèmes que le gouvernement s’est attelé à résoudre depuis plusieurs mois ». « C’est d’autant plus difficile que le contexte est compliqué. Les charges de nos exploitations agricoles sont en train de flamber et on assiste à un effet ciseaux entre la hausse des prix des intrants et la réduction des marges », a-t-il poursuivi.

Nous ne laisserons pas tomber les filières d'élevage

« Mais nous ne laisserons pas tomber les filières d’élevage ni en Bretagne, ni dans le reste du pays », a déclaré le porte-parole du gouvernement évoquant la mise en place de cellules locales de crise ou encore l’échelonnement de dettes et le report de cotisations MSA pour les éleveurs le plus en difficulté. Sur le plan structurel, Gabriel Attal a mis en avant la réforme de la PAC et la loi Egalim 2 « grâce à laquelle les coûts de production sont pris en compte dans le prix d’achat des produits agricoles », a-t-il assuré. Et d’affirmer : « vous pouvez compter sur nous pour faire appliquer la loi Egalim 2 et pour toujours être au côté de nos éleveurs ».

 

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