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Salon de l’agriculture 2022
[VIDEO] Egalim 2 : « Ceux qui ne joueront pas le jeu d’ici minuit seront durement sanctionnés »

Les négociations commerciales 2022 s’achèvent ce mardi 1er mars à minuit. Plusieurs contrats restent à conclure et le ministre de l’Agriculture prévient que les sanctions seront dures pour ceux qui ne respecteraient pas les coûts des matières premières agricoles.

 

Julien Denormandie au salon de l'Agriculture
Julien Denormandie lors d'une table ronde sur les négociations commerciales 2022 ce mardi 1er mars au salon de l'agriculture.
© Xavier Remongin/agriculture.gouv.fr

Le round des négociations commerciales entre industriels de l’agroalimentaire et distributeurs doit s’achever ce mardi 1er mars à minuit. Dans ce cadre au salon de l’agriculture ce matin plusieurs contrats ont été signés en présence du ministre de l’Agriculture Julien Denormandie. Il s’agit des contrats : entre Terre Elevage-Elivia et Système U sur la génisse MDD U (150 par semaine), entre Unicor et Carrefour sur la viande bovine sous label Rouge, entre Auchan et Aoste sur la charcuterie, d’un contrat tripartite entre LDSH-Lidl et des OP lait sur du lait UHT et entre Bel et Auchan.

Il ne faut pas que ce soit des contrats qui cachent la forêt

« Il ne faut pas que ce soit des contrats qui cachent la forêt. Tous les contrats doivent être bons sinon on prendra des sanctions », a prévenu Julien Denormandie après ces signatures. « Il y’en a encore qui ne jouent pas le jeu, ceux-là seront sanctionnés durement », a prévenu le ministre. Pour rappel 1100 enquêtes sont prévues pour vérifier que les accords de négociations répondent à la loi Egalim 2.

A quelques heures de la fin des négociations, Thierry Dahan le nouveau médiateur des relations agricoles a indiqué avoir en main 45 demandes de médiation dont 25 conclues. D’autres pourraient arrivées d’ici ce soir. Mais le médiateur a prévenu : « il n’y aura pas d’ultime négociation de complaisance pour les retardataires qui n’ont pas négocié de bonne foi en amont ». « Nous terminerons les médiations en cours dans les dossiers très avancés, et où il y a encore un point de blocage », affirme le médiateur. « Il n’y aura pas de deuxième négociation, pour les cas de blocage les tarifs ne seront pas reconduits aux prix antérieurs. Il faudra ajouter la hausse des prix des matières premières agricoles », a encore prévenu le médiateur.
 

80% des industriels ont choisi le tiers de confiance

Face à l’évolution rapide des coûts des matières premières agricoles, Dominique Schelcher, président de Système U, estime pour sa part qu’il faudra revenir à la table des négociations avant l’année prochaine, évoquant notamment le cas de l’œuf. Selon le distributeur lors des négociations avec ses fournisseurs « la part des matières premières agricoles n’a pas été discutée », mais il s’est dit surpris que 80% aient choisi d’opter pour le système de transparence avec un tiers de confiance, affirmant que sa préférence serait allée aux deux autres options.

Pour « faciliter les choses » l’année prochaine, le médiateur des relations agricoles suggère « de certifier [les coûts de matière première agricole] avant d'arriver à la table des négociations, de manière que les choses soient plus transparentes » lorsque les industriels font le choix de recourir à un tiers de confiance.

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