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Comment la Caverne cultive des champignons de Paris dans un ancien parking de la capitale

La Caverne cultive des champignons, notamment de Paris, dans un parking en plein cœur de la capitale, où le débouché local est important mais aussi le potentiel de production.

La Caverne - culture de champignons - Paris
Cycloponics n'arrive pas à satisfaire la demande en champignons, notamment pleurotes et shiitakés.
© C. Nioncel

La Caverne, une ferme urbaine nichée dans le XVIIIe arrondissement de Paris, est la première à s’implanter au cœur de la capitale pour y faire pousser des champignons ! La Caverne est située dans un ancien parking propriété d’ICF Habitat La Sablière, bailleur social qui loue le site à l’entreprise agricole. Cycloponics, la structure qui a créé La Caverne, a eu accès à ce site suite à l’appel à projet Parisculteurs (1), en 2016.

Lire aussi : Champignons français : des signaux positifs pour le marché ?

« L’intérêt de faire pousser des champignons dans cet espace est que, non seulement ce sont des cultures qui requièrent très peu de lumière mais aussi parce qu’elles peuvent recevoir la mention “Agriculture biologique” tout en étant cultivées hors-sol », détaille le cofondateur de Cycloponics, Jean-Noël Gertz, dans le cadre de la campagne européenne « Trésor Insoupçonné » conduite par le Groupement européen des producteurs de champignons (GEPC). « Nous cultivons des pleurotes, shiitakés et, plus récemment, les classiques champignons de Paris, qui d’ailleurs vont devenir la première production de La Caverne en raison de leur popularité. »

Une forte demande en pleurotes et shiitakés

Dans cette ferme de 3 500 m2, les champignons sont cultivés sur des supports de paillage bio. Les locaux sont ventilés, l’éclairage provient de lumières Led. « Sur les dix mille mètres carrés du site au total, six mille sont loués à prix raisonnable pour être aménagés en chambres froides et espaces de stockage. Le principe est d’accueillir des acteurs du secteur agroalimentaire et de créer des synergies », témoigne le fondateur. Ces locations permettent un complément de chiffre d’affaires de la société.

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« Nous n’arrivons pas à satisfaire la demande sur ces produits, notamment pleurotes et shiitakés », ajoute le chef d’entreprise, qui n’envisage pas pour autant un agrandissement, de crainte d’y perdre en qualité. Un autre site dans le XIXe arrondissement permet une production de 30 tonnes par an. Ces productions, avec celles de micropousses et de fleurs comestibles – produites par la société WeshGrow – participent aux circuits courts d’approvisionnement.

Livraisons en véhicule électrique

La Caverne est membre de la coopérative Bio d’Île-de-France, qui leur permet d’écouler une grande partie en restauration collective, dans le département de Seine-Saint-Denis. « Les livraisons se font le jour de récolte autant que possible, afin de garantir des produits frais. Elles s’effectuent en véhicule électrique », insiste Jean-Noël Gertz qui affirme que le potentiel offert par ces sites est gigantesque. « Rien qu’à Paris, on a construit environ six millions de mètres carrés de parking, soit six cents hectares. Et comme de plus en plus de Parisiens renoncent à la voiture, la surface potentielle est énorme. »

(1) Les Parisculteurs sont une démarche partenariale, visant à mobiliser du foncier sur l’ensemble du territoire parisien et francilien. Le point de départ de cette démarche partenariale est la signature de la Charte « Objectif 100 hectares » en 2016.

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