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« Depuis que je mets en place des techniques permacoles, j’ai réduit ma surface de 6,5 à 3,5 hectares »

Michel Issaly, vigneron au domaine de la Ramaye, à Gaillac dans le Tarn, conduit son vignoble en essayant de respecter au mieux les règles de la permaculture. Témoignage 

Michel Issaly, vigneron au domaine de la Ramaye, à Gaillac dans le Tarn
Michel Issaly, vigneron au domaine de la Ramaye, à Gaillac dans le Tarn
© J.-C Gutner

" Je me suis reconnu dans beaucoup de choses présentées par Alain Malard dans son livre, et j’ai réalisé que j’avais aussi beaucoup de retard sur d’autres. Mes vignes sont déjà plantées donc malheureusement, je ne peux pas travailler sur les courbes de niveau. En revanche, je planche sur le compagnonnage de la vigne, et l’équilibre économique et social de l’entreprise. Je crée des zones humides en installant de petits barrages artificiels à l’aide de branches dans les ruisseaux à proximité des parcelles. Je vais aussi implanter de l’origan et du thym pour lutter contre le mildiou. Je compte planter une centaine d’arbres dans les quatre ans à venir, dont certaines variétés que je sélectionne pour leur capacité à absorber le CO2 et restituer le carbone dans le sol.

Je pense que le stockage du carbone dans les sols est un levier majeur pour la filière viticole dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Je vais aussi planter de petits fruits, pour diversifier ma production et amener l’entreprise vers davantage de résilience. L’idée est de pouvoir partager la récolte avec les amis et les voisins. Depuis que je mets en place des techniques permacoles, j’ai réduit ma surface de vigne de 6,5 à 3,5 hectares, car ça demande énormément de travail et de main-d’œuvre. Je pense qu'au-delà de 10 ha il est compliqué de conduire un vignoble en permaculture. Mais il y a des choses qui peuvent être source d'inspiration pour les plus grandes structures. En tout cas c’est un univers tout à fait passionnant."

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