Les betteraviers en ordre de marche pour la levée des quotas sucriers en 2017
Les rendements betteraviers 2016/2017 sont décevants, avec une production de 34 Mt, mais la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) « sera en ordre pour l'après-quotas », juge son président Éric Lainé. En 2017, les surfaces françaises croîtront de 20 %, à 400.657 ha, sur un doublement des prix du sucre. « Il faut saisir les opportunités », résume-t-il, quand le cours mondial du sucre rémunère la betterave française 27 €/t. En 2015, il y avait 385.000 ha emblavés. La betterave a produit cette saison 85 t/ha, sous le rendement de cinq ans (89,7 t/ha).
Un million de tonnes de plus
Avant la levée des quotas en octobre 2017, la CGB veut améliorer la productivité industrielle. La campagne 2016/2017 va durer 98 jours, ce qui est trop court pour les usines, en comparaison avec l'Allemagne (120 j/an). Mais sous réserve du maintien des barrières douanières de l'UE, nos producteurs seront compétitifs face à la canne, soutient la CGB. À 12,2 t/ha de sucre blanc, la France, qui représente 4,8 Mt, produirait 1 Mt de plus après 2017. Avant 2006, elle dépassait 5 Mt.
Après deux ans déficitaires de réduction des stocks, le rapport offre/demande est plus équilibré. Jusqu'ici, au-dessus de 450 €/t, le supplément était partagé entre planteurs et fabricants. À l'avenir, des négociations sur le partage de la valeur auront lieu au niveau entreprises, prévoit l'accord interprofessionnel signé cet été. « Cela responsabilise les élus des coopératives d'avoir en vis-à-vis leurs adhérents », note le directeur de la CGB, Alain Jeanroy.
Sur l'éthanol, la Commission nous « poignarde dans le dos » avec son paquet énergie, juge la CGB (cf. Une).