Le blé tendre hybride, un serpent de mer
Le blé tendre hybride, issu du croisement contrôlé de deux lignées de blé en champ de multiplication, a du mal à se développer, notamment en France. Ce n'est pas un problème d'acceptabilité sociétale, contrairement au blé OGM “Round up ready” de Monsanto : « Possèdant depuis 2004 toutes les autorisations réglementaires pour être commercialisé aux États-Unis, il n'a pas été mis sur le marché, la firme considérant que les consommateurs n'étaient pas prêts !», illustre Pierre Barret, chercheur à l'Inra. En plus du fait que les hybrides de blé tendre sont plus diffi-ciles à produire qu'en maïs, ils présentent une vigueur hybride moindre. « En blé tendre, le gain de rendement avoisine les 2 à 3 % alors qu'il peut monter à 50 % en maïs. »
Une rentabilité dépendante du prix de la céréale
« La différence de rendement n'est pas toujours suffisante pour couvrir les coûts de la semence hybride, poursuit le chercheur. Pour asseoir une vente régulière aux firmes, il faudrait atteindre un gain de rendement de 7 à 8 %. » Pour l'heure, la volatilité du prix du blé dicte sa loi.