La Russie hausse le ton contre l'Égypte qui refuse son blé
La Russie a accusé, le 14 septembre, l'Égypte de vouloir se livrer à un « marchandage » en cessant d'importer son blé pour des motifs sanitaires, et menacé à son tour de suspendre ses achats d'agrumes égyptiens. Premier pays importateur de blé dans le monde et premier client des céréales russes, l'Égypte a durci fin août son cahier des charges sanitaire et refuse les chargements comportant toute trace d'ergot. Depuis, elle n'importe plus de blé russe. L'Égypte « ne peut pas se passer complètement [de blé russe, ndlr], c'est du marchan-dage, ils veulent négocier quelque chose, nous ne savons pas quoi pour l'instant », a déclaré un responsable du ministère russe de l'Agriculture, Vladimir Volik. Parallèlement, l'agence russe chargé de la sécurité phytosanitaire a publié un communiqué s'inquiétant d'infractions répétées aux normes russes de la part de produits égyptiens importés, « avant tout les agrumes ». Demandant au Caire d'ouvrir des négociations, elle menace d'introduire « des limitations temporaires aux importations en Russie de produits égyptiens ».