CIC : plus d’échanges de pain et de pâtes entre 2018/2019 et 2019/2020
Le Conseil international des céréales (CIC) attend une hausse du commerce de produits issus de blé entre 2018/2019 et 2019/2020, apprenait-on lors de la conférence des 11 et 12 juin à Londres. Le commerce de pain grimperait de 4 %, à 10,8 Mt, contre 2 % pour les pâtes, à 6,2 Mt.
Le moteur de cet accroissement des échanges de produits à base de blé serait la progression attendue de la demande en Afrique subsaharienne et en Asie. « Bon nombre de ces pays n’ont pas encore une industrie de transformation développée, et ce, pour un certain temps encore », justifie Amy Reynolds, économiste du CIC. Gunhan Ulusoy, président de la Fédération turque des industriels de la farine, ajoute : « Nos études indiquent que, dans les régions où le revenu par tête est inférieur à 1 000 $/an, les gens n’ont pas les moyens de se procurer des produits à base de blé/farine. Entre 1 000 $/an et 10 000 $/an, la demande croît proportionnellement en fonction des revenus. Au-delà de 10 000 $/an, ils préfèrent se tourner vers des protéines animales ».
L’Indonésie : un secteur meunier en pleine expansion
Si l’Indonésie peut prochainement devenir le plus gros importateur mondial de blé tendre, sa part dans les importations de farine décroît fortement. « L’Indonésie était un de nos principaux clients de farine [de la Turquie] en 2002. Aujourd’hui, nos exportations vers ce pays sont minimes », témoigne Gunhan Ulusoy. Les capacités meunières de l’Indonésie sont estimées aujourd’hui à 11,8 Mt, et pourraient grimper bientôt à 14 Mt dans les cinq à six ans, d’après lui. Néanmoins, le pays devrait continuer à importer de la farine selon l’analyste turc, « les moulins ne pouvant être viables financièrement parlant sur certaines îles isolées, alors qu’il faut nourrir la faible population locale ».