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[Coronavirus] Déconfinement : comment désinfecter son masque ?

Retrouvez les bonnes et les mauvaises idées pour désinfecter son masque. Au four, au micro-onde, à la vapeur, ou l'eau de javel : décryptage de ces différentes solutions. Les masques de protection sont utiles pour les déplacements en période de confinement et de coronavirus et vont l’être encore plus dès le début du déconfinement. Dans cette situation, les masques à usage unique pourraient-ils être désinfectés par les particuliers et être réutilisés ? Toutes les idées ne semblent pas bonnes à prendre. D’autres peuvent peut-être permettre de faire durer un masque dans l’idée du « mieux que rien ».

© Prachatai / flickr

Le 13 avril, le Président Macron a annoncé une perspective de déconfinement progressif à partir du 11 mai. A cette étape, les mesures barrières devront être maintenues : distanciation sociale et port du masque en particulier. « Dans le cadre de cette levée du confinement, le port obligatoire d’un masque ‘ grand public’ ou ‘alternatif’ par la population devrait être maintenu », préconise l’Académie nationale de médecine dans un communiqué publié le 2 avril.

En situation de pénurie, désinfecter les masques à usage unique ?

Les masques en tissu peuvent se laver un certain nombre de fois. Les masques en papier sont, eux, prévus à usage unique. Mais dans la pénurie actuelle et à venir avec le début du déconfinement, peut-on envisager de les désinfecter et de les réutiliser ? Existe-t-il des solutions qui permettraient d’utiliser un masque plusieurs fois dans l’optique du « mieux que rien » ?

Coronavirus : quelles solutions pour désinfecter son masque ?

Plusieurs idées sont évoquées. La revue « Que choisir » a étudié les différentes « recettes » de désinfection actuellement suggérées.

. Chauffer les masques au four traditionnel à 70 ° pendant 30 minutes. La revue conseille d’abandonner cette idée « très difficile à appliquer pour les particuliers ». En effet, les masques doivent être éloignés de toute surface métallique. Il faudrait donc les suspendre à l’intérieur du four, loin des parois… Les appareils domestiques ne le permettent pas.

. Le four à micro-ondes ? Pas conseillé non plus. Si le masque comporte des parties métalliques, il peut se produire de étincelles. La revue « Que choisir » met en garde également contre des fontes possibles des masques.

. Désinfecter le masque à la vapeur en l’exposant 10 minutes au-dessus d’un récipient d’eau bouillante. La technique est jugée « plus accessible » par la revue. Prudence cependant, il faut éviter de se brûler. Et ne pas renouveler l’opération plus de 5 fois est conseillé pour que celle-ci reste efficace.

. Désinfection à l’alcool ou à l’eau de Javel. Mauvaise idée. Ces produits vont dégrader « fortement les capacités de filtration du masque », assure la revue des consommateurs. Et les vapeurs d’eau de Javel se dégageant du masque risquent d’irriter les voies respiratoires.

. Le soleil et l’air libre. Le virus est inactivé en quelques heures à plusieurs jours, selon les surfaces. Laisser le masque suspendu à l’air libre semble donc être une solution envisageable dans le cadre du « mieux que rien ». Et en extérieur, les rayonnements ultraviolets émis par le soleil pourront peut-être accélérer le processus.

. Désinfection aux ultra-violets. Les UV sont très utilisés dans les hôpitaux pour désinfecter les chambres des patients après leur départ. Ils montrent une bonne capacité à éliminer les pathogènes tout en préservant le matériau. En Chine notamment, des boîtes de désinfection, plutôt prévues initialement pour désinfecter les biberons, sont actuellement utilisées pour désinfecter les masques. La solution des UV pourrait donc être une des technologies envisageables pour aider à réduire et à contrôler la propagation de l’épidémie de coronavirus actuelle.

 

 

Des commandes de masques par les villes
Certaines villes comme Nice et Pau ont déjà passé commande pour pouvoir distribuer des masques à leurs habitants. A Pau, le maire François Bayrou a prévu la fabrication locale de 500 000 masques qui devraient être disponibles pour le mois de juin. Les masques seront distribués gratuitement mais une contribution volontaire sera possible. Un « geste de solidarité » estimé à trois euros a expliqué le maire sur RTL.
A Nice, la distribution de masques a débuté le lundi 20 avril. Dans Nice-Matin, le maire Christian Estrosi explique qu’il s’agit de masques en tissu « lavables 10 fois ». Fabriqués en France, ils seront distribués à tous les Niçois d’ici le 9 mai, précise le journal. A Nice, il ne sera ensuite plus question de sortir sans masque. Un arrêté municipal va rendre obligatoire le port de cet équipement de protection dans les rues de la ville à partir du 11 mai.

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