Une première coupe d’herbe de qualité
Il est possible de profiter de la pousse de l’herbe en début de printemps malgré des conditions climatiques souvent peu propices en explorant des méthodes de conservation telles que l’enrubannage, l’ensilage d’herbe ou le foin ventilé.
Ces dernières années, les sécheresses estivales ont affecté les rendements en fourrage, faisant de l’herbe une ressource précieuse. Par ailleurs, les printemps doux avancent la date potentielle de la première fauche. C’est pourquoi il est judicieux de trouver des moyens pour profiter de cette herbe plus précoce. « Le pâturage ou l’affourragement en vert ne sont pas toujours possibles et les prévisions météorologiques du début de printemps sont trop mauvaises pour faire du foin séché au sol », constate Jérémie Jost de l’Institut de l’élevage. Il est donc intéressant d’envisager des alternatives telles que l’enrubannage, l’ensilage d’herbe ou le foin ventilé. « Ces méthodes de conservation de l’herbe permettent de récolter l’herbe encore humide. Il est ainsi plus facile de récolter de l’herbe jeune et riche. »
Méthodes de stockage
L’enrubannage est une méthode de conservation de fourrage relativement facile à mettre en œuvre, nécessitant peu d’investissement matériel, mais son coût de production est élevé, environ 57 euros par tonne de matière sèche, et il faut surveiller la qualité sanitaire des bottes. L’ensilage d’herbe, bien que peu courant en élevage de chèvres, est un fourrage riche et économique (44 euros par tonne) nécessitant peu d’investissement initial. En revanche les chantiers de récolte demandent de l’entraide. Le foin ventilé en grange, malgré un investissement plus important (1 000 euros par chèvre), offre une solution durable. Certaines espèces comme le ray-grass italien et le trèfle violet sont à éviter, car elles sont plus longues à sécher.