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Un nouveau diplôme national bac+3 de formation aux métiers agricoles adopté par les députés

L’Assemblée nationale vient d’approuver la création d’un nouveau « diplôme national de premier cycle en sciences et techniques de l’agronomie ». Loin de faire l’unanimité, ce diplôme est censé répondre à « des besoins » selon Marc Fesneau.

création nouveau diplôme agricole
© Guillaume Perrin (archives)

C’est dans le cadre de l’examen du projet de loi  d’orientation agricole que les députés ont donné leur feu vert à la création de ce nouveau diplôme national bac+3 de formation aux métiers agricoles. Après plusieurs heures de débat, notamment en raison des protestations de la gauche qui dénonce « un gadget », voire un « risque de marchandisation de l’enseignement », l’article 5 a été adopté. Il permet donc l’instauration d’une formation de niveau bac+3, « conduisant à un diplôme national de premier cycle en sciences et techniques de l’agronomie ».

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Enseignement public et privé

Associé à un niveau licence, ce diplôme aura pour objectif de permettre une « insertion professionnelle dans les métiers de l’agriculture et de l’agroalimentaire, avec une adaptation particulière aux enjeux de la transition écologique et de la décarbonation des pratiques agricoles ». Il pourrait être proposé conjointement par des établissements publics d'enseignement supérieur et des établissements d'enseignement technique agricole « publics ou privés ».

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Ce diplôme répondrait à des besoins selon Marc Fesneau

Marc Fesneau a assuré que ce nouveau diplôme répondait à des « besoins» , quand « les effectifs en BTSA diminuent du fait d'un manque d'attractivité du diplôme », mais LFI y voit un dispositif favorable au secteur privé pour faire « concurrence à l'enseignement public agricole » alors que « les licences professionnelles ont besoin de visibilité ». Le RN a quant à lui déploré une mesure de « communication » qui risque de « faire de l'ombre au brevet de technicien supérieur agricole », le BTSA, un bac+2. L’appellation initiale « Bachelor Agro » a finalement été abandonnée, un amendement du rapporteur général du texte, Eric Girardin (Renaissance) arguant notamment que le terme « Bachelor, en plus d'être un anglicisme, ne s'accompagne d'aucune garantie de qualité ».

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