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Sécheresse 2023 : où en sont les nappes phréatiques aujourd’hui ?

Si la situation des nappes phréatiques fin août 2023 est meilleure que celle de l’an dernier, elle s’avère plus contrastée localement, selon le dernier bulletin du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

Carte de l'état des nappes phréatiques au 1er septembre 2023
© BRGM

Si la situation des nappes phréatiques s’est améliorée entre juillet et août, 62% des niveaux enregistrés au 1er septembre restent sous les normales mensuelles, selon le dernier bulletin du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

La situation s’améliore principalement sur les nappes du tiers nord du territoire. « Cependant l’état des nappes demeure sous les normales de saison sur une grande partie du pays, notamment sur le pourtour méditerranéen, le couloir Rhône Saône et le sud de l’Alsace », précise le BRGM.

Dans le détail, 19% des points d’observation sont au-dessus des normales mensuelles (contre 10% en juillet), 62% restent à des niveaux modérément bas à très bas (contre 72% en juillet) et 18% sont très bas (20% en juillet). Une situation globalement plus favorable que celle observée l’an dernier, avec 77% des niveaux des nappes phréatiques sous les normales en août 2022, mais avec « un contraste local plus présent », souligne le BRGM.
 

Sécheresse 2023 : des nappes phréatiques restent en situation très défavorable

Les nappes en situations peu favorables avec des niveaux très bas par rapport à tous les mois d’août des années précédentes, du fait d’un déficit pluviométrique très marqués sont :

  • Les nappes inertielles plioquaternaires et miocènes du Sundgau, du Dijonnais, de la Bresse, de la Dombes, du Nord Isère et du Bas-Dauphiné
  • Les nappes alluviales de la Côte d’Azur
  • Les nappes alluviales de l’Hérault et de l’Orb
  • Les nappes de l’aquifère multicouche du Roussillon

 

Les nappes vont-elles se recharger dans les trois prochains mois ?

Pour les mois de septembre, octobre et novembre, les prévisions saisonnières de Météo-France privilégient des températures plus élevées que la normale sur l’ensemble du territoire et des conditions plus humides sur l’extrême sud, des Pyrénées au bassin méditerranéen.

Sur le tiers nord du territoire, « les conditions sont remplies pour permettre aux pluies de s’infiltrer en profondeur durant le mois de septembre », estime le BRGM. En cas de pluies suffisantes, des épisodes de recharge pourraient être visibles. « La situation des nappes pourrait alors continuer à s’améliorer », poursuit le Bureau de recherches géologiques et minières.

« Sur les deux-tiers sud du territoire, les épisodes pluviométriques ne devraient pas engendrer une recharge significative des nappes », prévoit en revanche le BRGM.

« La sécheresse ne s’arrête pas à la rentrée »

« La sécheresse ne s’arrête pas avec la rentrée. Le niveau des nappes continue à baisser. J’appelle chacun à la vigilance », commente Sara El Haïry, secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité.

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