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Produisez-vous les concentrés distribués aux chèvres sur l’exploitation ?

La production des concentrés sur l’exploitation est un vrai défi pour les éleveurs caprins et n’est pas possible partout.

Produisez-vous les concentrés distribués aux chèvres sur l’exploitation ?
© D. Hardy
 

Audrey et Romain Verrier, éleveurs dans les Deux-Sèvres, 340 chèvres

En partie

« Nous cultivons cette année 6 ha de maïs grain, 5 ha d’orge et 4 ha de méteils. Le maïs est séché et stocké par la coopérative Océalia. L’orge et le méteil, distribués entiers, sont conservés sur l’exploitation. Les 26 ha de prairies pâturées et distribuées en affouragement en vert sont composés de mélanges multi-espèces. Avant la mise à l’herbe, la préparation du pic de lactation se fait avec une ration composée de 250 g de maïs, 250 g de méteil, 200 g de correcteur azoté, 200 g de concentré à base de lin et 400 g de concentré mixte. Côté fourrages, nous distribuons de la luzerne en foin ou en enrubanné, et du foin de graminée à volonté.

Au pâturage, nos chèvres reçoivent 500 g de maïs, 300g de concentré mixte, 100 g de concentré à base de lin, du trèfle violet affouragé en vert le soir et du foin de graminée à volonté. Nous avons vu sur les dernières semaines qu’elles supportaient bien l’arrêt du concentré azoté avec des prairies qui apportent suffisamment d’azote pour équilibrer la ration. Le pic de lactation correspond au pic de pousse de l’herbe, ce qui nous permet de réduire fortement la part des concentrés achetés au printemps, un atout en particulier cette année. »

Marion Joubert, Anne-Cécile Tricoche et Sylvain Yon, dans l’Indre et Loire, 130 chèvres, EARL ferme de la Rabinière

Oui

 

 
Marion Joubert, Anne-Cécile Tricoche et Sylvain Yon, dans l’Indre et Loire, 130 chèvres, EARL ferme de la Rabinière
Marion Joubert, Anne-Cécile Tricoche et Sylvain Yon, dans l’Indre et Loire, 130 chèvres, EARL ferme de la Rabinière © DR

« Notre objectif est d’être autonomes pour l’alimentation de nos 130 chèvres. Nous cultivons 95 ha de terres en fermage autour du siège de l’exploitation pour produire fourrages et concentrés. La ration est composée de fourrages pâturés ou distribués en foin ou enrubanné et d’un mélange orge, lupin de printemps, lupin d’hiver, tourteau de colza, féverole et pois, complété par du maïs concassé distribué en salle de traite. Au total, nos chèvres reçoivent entre 1 et 1,2 kg de concentré par jour en moyenne. Le lupin de printemps est semé sous couvert de luzerne ou de trèfle, ce qui permet l’implantation de la prairie pour l’année suivante. La féverole, elle, est associée au blé pour éviter la verse. Le colza et le lupin d’hiver sont des cultures à cycle long et sont sensibles. Elles ne sont toujours faciles à réussir.

La composition du mélange demande une certaine organisation et du matériel mais nous donne de la souplesse pour équilibrer la part de chaque élément en fonction de la récolte et nous permet d’être autonomes. »

Stéphanie Kaminski, 150 chèvres, en bio, Gaec des Cabrioles en Dordogne

Oui en partie

 

 
Stéphanie Kaminski, 150 chèvres, en bio, Gaec des Cabrioles en Dordogne
Stéphanie Kaminski, 150 chèvres, en bio, Gaec des Cabrioles en Dordogne © DR

« Au pic de lactation, nos chèvres produisent en moyenne 4,2 l de lait par jour. Elles sont au pâturage dans des prairies composées de luzerne et vesce avoine. En complément, nous leur distribuons 250 g de foin d’avoine en chèvrerie, 550 g de méteil grain à 17 % de MAT (triticale, avoine, pois et féverole), 150 g de maïs et 200 g de correcteur azoté à 39 % de MAT. En hiver, elles reçoivent du foin de luzerne et nous montons à 300 g de correcteur azoté, sans dépasser 1kg de concentrés par jour.

Le méteil est produit sur l’exploitation et distribué entier. Nos terres ne se prêtent pas à la culture du maïs donc nous l’achetons. L’objectif est de diminuer la part du concentré acheté, dont le prix a quasiment doublé en quelques mois (de 850 à 1 500 €/t). Pour cela, nous envisageons de cultiver de la féverole à part pour enrichir encore la teneur en MAT du méteil et atteindre 19 %. Membres du réseau RedCap depuis quelques années, les échanges entre éleveurs sont très intéressants pour progresser, notamment sur la culture des méteils. »

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