Pour sentir les boucs, les chèvres ont le nez fin
Le retour en chaleur chez les petits ruminants occasionne des changements physiologiques chez les femelles, notamment au niveau des récepteurs de l’odorat.

Une récente étude de l’Inrae a montré que les sécrétions nasales des femelles de petits ruminants évoluaient en fonction de l’activité sexuelle. Les chèvres comme les brebis alternent en effet des périodes d’anœstrus saisonnier ou repos sexuel et les périodes de chaleurs ou activité sexuelle. Les chercheurs ont noté d’importantes modifications de la composition des sécrétions nasales (ou sécrétome olfactif) de la chèvre lors de l’entrée en activité sexuelle. Le profil des OBP (pour odorant binding protein, des molécules réceptrices de l’odorat) change fortement selon si la chèvre est en saison sexuelle ou en anœstrus. Seulement, avec les caprins et contrairement aux brebis qui présentent toutes les mêmes molécules, les chercheurs sont tombés sur un casse-tête.