L’herbe au cœur de l’autonomie des exploitations
L’autonomie des exploitations caprines françaises varie en fonction de systèmes mais en moyenne 61 % de l’alimentation des animaux est produite sur l’exploitation.
L’autonomie des exploitations caprines françaises varie en fonction de systèmes mais en moyenne 61 % de l’alimentation des animaux est produite sur l’exploitation.
En France, les fourrages verts ou conservés représentent en moyenne 68 % de la ration des chèvres. Mais les fourrages ne peuvent pas toujours couvrir la totalité des besoins énergétiques et protéiques des animaux, les éleveurs adaptent donc la ration quotidienne en la complétant avec des aliments « concentrés ». En moyenne, ces aliments constituent 32 % de l’alimentation des chèvres et sont produits à 23 % sur les exploitations en moyenne. La consommation moyenne annuelle de concentrés des troupeaux caprins en France s’établit à 383 kg de matière sèche par chèvre.
Au total, 61 % de l’alimentation des caprins est directement produite sur les exploitations. On y retrouve 49,4 % d’herbe, 3,6 % d’ensilage de maïs ou d’autres fourrages et 7,5 % de céréales et protéagineux.
61 % d’autonomie massique de la ration
Le reste de la ration acheté à l’extérieur comprend 15,3 % de foin acheté, 12,5 % d’aliments composés, 6,2 % de céréales et protéagineux, 2,4 % de tourteaux et concentrés azotés, 1 % de coproduits, 0,7 % de minéraux et 0,8 % de poudre de lait. L’autonomie alimentaire correspond à la proportion de nourriture (fourrages et concentrés) à destination des animaux qui est produite sur l’exploitation. Pour la calculer en pourcentage, il suffit de diviser la quantité d’aliments produits sur l’exploitation par le total des aliments consommés par les animaux. L’autonomie est cependant un critère à plusieurs facettes. Si l’on considère les quantités d’aliments, on calcule l’autonomie alimentaire massique, elle est en moyenne de 61 %. L’autonomie massique en fourrage est élevée et atteint 79 % tandis que celle en concentrés est faible (22 %).
56 % d’autonomie énergétique
On peut aussi s’intéresser à l’autonomie énergétique, en considérant la valeur énergétique des aliments. Elle est en moyenne de 56 % en France. Si l’on considère la valeur protéique des aliments, on caractérise l’autonomie protéique. Les besoins d’azotes étant différents selon le système, l’autonomie protéique de la ration, en moyenne de 44 %, est plus faible que l’autonomie massique. Pour une exploitation, les leviers de progrès de l’autonomie alimentaire se raisonnent en fonction du système de production qui conditionne les besoins en fourrage et concentrée en quantité et en nature.
L’autonomie alimentaire des autres systèmes principaux en élevage caprin
Les exploitations de ce système, sont autonomes en fourrage à 79 %. Elles sont essentiellement situées en zone herbagères peu propice à la culture des céréales. Ce système assure une autonomie massique en concentré de 16 %. L’autonomie massique totale de la ration est à 55 %.
Les élevages de ce système sont autonomes à 83 % en fourrage. L’autonomie massique en concentré est de 32 % et l’autonomie massique de la ration est assurée à 64 %. Avec des fourrages riches en azote mais des céréales autoproduites, l’autonomie de la ration est à 48 %.
L’autonomie en fourrage de ces exploitations est de 78 %. Comme elles sont peu nombreuses à pouvoir cultiver des céréales, l’autonomie massique en concentrés est en moyenne à 7 %. Mais ces exploitations achetant peu de concentrés, leur autonomie massique est élevée : 69 %.
Le pâturage assure aux exploitations qui pratiquent ce système une autonomie en fourrage de 91 %, tandis que la production de céréales et de protéagineux permet 30 % de l’autonomie massique en concentrés. L’autonomie massique de la ration est alors de 76 %.