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[DOSSIER] « Donner petit à petit des responsabilités »

Christophe Merceron, éleveur à St Maxire (79), emploie un salarié depuis une dizaine d'années. Si il rencontre des difficultés pour recruter, le fait de proposer un poste à temps plein en CDI est un plus pour les candidats.

© V. Hervé-Quartier

« Je me suis installé en Gaec avec mon père. Lorsqu’il est parti à la retraite il y a une dizaine d’années, j’ai fait le choix de recruter un salarié plutôt que de m’associer de nouveau. En général, je recrute via facebook, le bon coin et par le bouche à oreille. Je propose un contrat en CDI à temps plein, celai aide pour recruter, je vois bien que cela intéresse plus. Il reste la question de la coupure en milieu de journée, inhérent à notre métier. Souvent à terme cette amplitude horaire pose problème. Pour cette raison, le salarié ne doit pas habiter trop loin. Je préfère les candidats qui ont déjà une expérience en élevage caprin, même si elle est minime. Et j’ai aussi souvent recruté des jeunes issus du monde de l’équitation. Il faut prendre le temps de les former, ils ont un bon contact avec les animaux et le travail leur plaît. Il faut un an pour qu’un salarié soit à l’aise et autonome dans son poste. Je les forme aussi au logiciel CapLait, leur donne petit à petit des responsabilités.

"Prendre du recul sur ce qu'on peut demander à ses salariés"

Depuis quelques années, j’ai l’impression que les jeunes générations sont moins liées à un poste, elles quittent leur emploi pour un oui ou pour un non, elles n’ont pas la peur du lendemain. En tant qu’employeur, il faut s’adapter à cette façon de voir la vie. Et puis en tant que chef d’exploitation, nous vivons pour notre élevage. Un salarié a choisi de ne pas être à son compte. Il faut prendre du recul sur ce qu’on peut lui demander, exiger.

Il me semble aussi qu’il y a un décalage entre la formation et ce que nous éleveurs attendons. J’ai eu une fois une stagiaire de CS caprin, son profil était vraiment adapté aux besoins de main d’œuvre sur l’exploitation. Malheureusement très peu de jeunes choisissent cette voie et donc assez peu de candidats au salariat ont ce bagage et on ne les retrouve pas sur le marché du travail. »

Christophe Merceron, éleveur à St Maxire (79).

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