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Dans les yeux d’Amélie : « Mon projet d’élevage de chèvres commence à peser »

Entre pesée des chevrettes et déménagement à préparer, le début d’été a été bien chargé et les vacances attendues avec impatience ! Amélie poursuit son aventure de l’installation comme éleveuse de chèvres et fromagère en Isère.

<em class="placeholder">Amélie Villette</em>

« Après l’emménagement des chèvres à la ferme, à moi de déménager cet été. Je tenais à me rapprocher de la ferme avant le démarrage de la production laitière. Par ailleurs, ma fille rentrant à l’école en septembre, c’était important pour la famille de déménager avant la rentrée. Faute d’avoir trouvé une maison à acheter à proximité immédiate de la ferme, nous louons un appartement dans un village voisin, c’est déjà mieux que les 35 minutes de routes que je faisais auparavant !

Après ce déménagement, direction les vacances ! Mon futur associé a pris le relais pour s’occuper des chèvres pendant deux semaines. Pour le moment, pas de transformation, donc c’est encore assez facile de s’absenter sans rajouter une charge de travail trop importante pour celui qui reste. J’avoue que cela m’a fait du bien de couper des soucis de la ferme, le début d’été ayant été bien chargé.

Un léger retard de croissance

En effet, j’avais décidé à leur arrivée de peser les chevrettes tous les mois pour suivre leur croissance mais à l’approche des 30 kg, la pesée commence à être sportive ! De plus, si en juin les gains de poids étaient satisfaisants (160 g de GMQ moyen à trois mois et demi), à la pesée suivante elles n’avaient presque pas grossi. Une copro a révélé qu’elles étaient bien chargées en coccidies. J’ai beau savoir que c’est un risque à ce stade, je ne m’étais pas méfiée car je n’ai pu observer aucun signe du problème : poil brillant, bon état apparent… Toute la petite troupe a été traitée et les GMQ étaient revenus à la normale début août mais à 26 kg de moyenne à cinq mois. Elles ont gardé un léger retard par rapport au poids objectif, que j’espère rattraper avant leur mise à la reproduction.

Déjà une chouchoute

J’apprends à connaître les chevrettes, leur caractère, et j’ai déjà une chouchoute, une polychrome qui a la bonne idée de toujours sauter les barrières. À force de la porter pour la remettre dans sa case, c’est devenu la plus apprivoisée du troupeau et elle me suit comme un petit chien. Ça me fait rire pour le moment mais je sens que je risque de regretter de l’avoir laissée faire ses bêtises.

L’attraction de la rentrée a été la première sortie au pâturage de ces demoiselles. Une heure pour commencer, en augmentant chaque jour la durée de la sortie. Nous avions anticipé dès le printemps pour leur réserver une parcelle, à proximité du bâtiment, où les brebis ne sont pas passées du tout cette année. Cet automne, nous allons ressemer quelques prairies destinées au pâturage des chèvres avec un mélange saint-marcellin, Famosa 44, trèfle violet, luzerne, plantain, sainfoin. »

Créer et faire agréer le Gaec

Le Gaec doit être créé officiellement le 8 septembre. Nous avons été accompagnés par une juriste du Cerfrance pour la rédaction des documents officiels : statuts, acte de cession de parts, convention de mise à disposition des terrains, etc. Ces documents ont été transmis au préalable à la DDT en vue de passer devant une commission d’agrément.

La superficie totale de l’exploitation dépassant un plafond fixé au niveau départemental, le Gaec bien qu’exploitant les mêmes superficies que l’EARL actuelle, doit déposer une demande d’autorisation d’exploiter. Nous avons rempli un dossier listant l’ensemble des parcelles, leur localisation, destination et informé par courrier tous les propriétaires.

Pendant le stage test, nous avons aussi été suivis par une conseillère en relations humaines de la chambre d’agriculture. Obligatoires dans le cadre d’une installation en Gaec, ces rendez-vous permettent d’échanger sur les points qui nous tiennent à cœur, éviter les non-dits, etc.

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