Bilan de campagne en demi-teinte pour la luzerne déshydratée
L’humidité de 2021 n’a pas totalement réussi à la luzerne, qui a le vent en poupe auprès des politiques publiques. La déshydratation continue de gagner du terrain, en bio comme en conventionnel.

Pour la luzerne, 2021 n’a pas été une année atypique parmi les dix dernières, toutes soumises aux aléas climatiques. Les rendements ont été bien supérieurs à l’année 2020, ils reviennent presque à la normale, mais sont tout juste satisfaisants. Les conditions météorologiques humides ont permis une bonne implantation mais ont été plutôt néfastes pour le reste de l’itinéraire technique. « En tout, ce sont 14 jours cumulés d’arrêt de chantier qu’il a fallu gérer », souligne Pierre Begoc, directeur de Désialis (un des leaders français de la luzerne déshydratée). L’humidité a décalé le cycle de production de la luzerne en retardant les passages dans les champs. La principale conséquence est que seulement 30 % des surfaces de quatrième coupe ont pu être récoltées. Les stocks sont historiquement bas après avoir été mobilisés pendant trois années de suite.