Chardon : « Je garde une attention constante tout au long de la rotation pour limiter cette adventice dans mes parcelles dans la Marne »
Producteur de grandes cultures à Gueux dans la Marne, Vincent Prévost reste vigilant tout au long de la rotation pour limiter au maximum la propagation du chardon dans ces parcelles.

« Sur ma ferme à dominante céréalière en système simplifié (travail du sol sur 5 à 10 cm), je suis très vigilant par rapport aux chardons. À cause de grands travaux, autoroute, TGV et lotissements, de nombreux espaces ont été infestés par cette vivace. Et moi-même, j’ai été surpris par des développements de cette plante dans les linéaires de haies que j’ai plantées. Aujourd’hui, je débroussaille les chardons avant qu’ils ne grainent. Il faut déjà être vigilant face à la dissémination des graines.
Des céréales sans chardon derrière une luzerne
Je traite les chardons chimiquement tout au long de la rotation. J’ai repéré les ronds où ils se développent. Je traite la moitié de mes parcelles de blé avec le produit Chardex ou Allié, et mon orge avec Bofix. Sur betterave, j’essaie de ne traiter que les ronds avec du Lontrel à pleine dose. Et lorsque nous enlevons les betteraves montées, nous binons les chardons. Sur mes 10 hectares de jachère, je limite les chardons en réalisant les broyages. Enfin, pendant l’interculture, je traite les ronds en localisé au glyphosate à dose maximum. C’est une attention continuelle de les contenir.
Dans mes 40 hectares en agriculture biologique, j’ai moins de problèmes. J’implante une luzerne pendant trois ans, suivie de deux ans de triticale. La céréale reste propre. Mais il s’agit d’une rotation qui ne peut pas être généralisée. »