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Météo
Canicule, sols secs, pluie, incendies : que retenir de l’été 2025 ?

Lors d’une conférence de presse, la directrice de Météo-France est revenue sur les éléments climatiques de cet été 2025 qui se classe au 3e rang des étés les plus chauds.

une femme derrière un pupitre devant un micro
Virginie Schwarz, présidente-directrice générale de Météo-France, a fait le point sur les trois mois d'été.
© Capture d'écran de la présentation climatique

Invitée par Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique, Virginie Schwarz, présidente-directrice générale de Météo-France a fait, lors d’une conférence de presse s’étant tenue ce jour à Paris,  le point sur les mois de juin, juillet et août  que nous venons de vivre. Il apparaît que l’été 2025 se classe au 3e rang des étés les plus chauds avec une température moyenne de 22,2 °C, derrière les étés 2003 et 2022. 

A relire : 2024 confirmée pour être l’année la plus chaude jamais enregistrée

« Le seuil des 40 °C est franchi tous les ans ces dernières années »

Il s’agit du 4e  été consécutif très chaud. Les 10 étés les plus chauds ont tous eu lieu après 2000. Le seuil des 35 °C a été atteint sur plus de 80 % du territoire au cours de l’été. Des températures de 40 °C ont été relevés sur plus de 20 % de la France, « une superficie remarquable » a fait remarquer la directrice de Météo-France qui a ajouté : « Alors qu’il était extrêmement rare au 20 e siècle en France, le seuil des 40 °C est franchi tous les ans ces dernières années ».

A relire : L’été 2022, deuxième été le plus chaud depuis 1900

 

 

25 vagues de chaleur enregistrées depuis 2011

Deux vagues de chaleur ont touché le pays :  la première en juin, remarquable par sa durée et sa précocité. La seconde, au mois d’août, très intense sur la moitié sud du pays. La France a ainsi connu 27 jours en condition de vague de chaleur, c’est la deuxième valeur la plus élevée, derrière l’été 2022 : 33 jours au cours de 3 épisodes. Il est à noter que sur les 51 vagues de chaleur recensées depuis 1947 à l’échelle nationale, 25 ont eu lieu entre 1947 et 2010 et 26 se sont produites depuis 2011.

Lire aussi : Canicule et sécheresse : quelles conséquences sur le maïs ?

 

Un déficit pluviométrique de 15 % 

A l’échelle nationale et de la saison, le déficit pluviométrique atteint 15 %. Un déficit supérieur à 50 % a été enregistré dans le Centre-Ouest, le Var, les Alpes-Maritimes ou encore le littoral corse. Il n’est tombé que 8 mm au Luc (Var) sur l’ensemble de la saison et 12 mm à Ajaccio (Corse-du-Sud). Les précipitations sont excédentaires dans les régions allant du nord du Centre-Val de Loire au Nord-Est ainsi que le Roussillon et la montagne corse. Il est ainsi tombé sur l’ensemble de la saison : 272 mm à Chartres (Eure-et-Loir, excédent de 80 %), 99 mm à Perpignan (Pyrénées-Orientales, excédent de 50 %) , 534 mm au Ballon de Servance (Haute-Saône, excédent de 30 %). En moyenne, seul juin a été en moyenne déficitaire (- 30 %). Juillet et août ont été proches de la normale. 

 

 

Lire aussi : Sécheresse 2025, l’irrigation limitée dans 45 départements : quelle carte des restrictions d’eau ?

Des sols plus secs que la normale

Selon Météo-France, cet été, les sols se sont maintenus à des niveaux nettement plus secs que la normale. Après un assèchement continu tout au long du mois de juin, les sols ont connu un répit temporaire fin juillet sur le nord-ouest et le littoral méditerranéen. Suite à l’absence de précipitations combinée à de fortes températures, les sols se sont de nouveau asséchés en août jusqu’à atteindre des niveaux de sécheresse similaires à ceux observés en 2022, notamment sur un grand quart sud-ouest. Le retour des précipitations à la fin du mois d’août a permis une réhumidification des sols sur la totalité du territoire.

 

36 000 hectares brûlés

Toutefois la sécheresse des sols et les fortes chaleurs ont accru les risques d’incendie. Il a été enregistré 36 000 hectares de surfaces brûlées pour une moyenne d’environ 13 000 hectares, avec une pointe à 64 000 hectares en 2022 selon les données provisoires de l’ONF au 1er septembre 2025. Le plus grand incendie de l’été est le feu de Ribaute (Aude) début août, qui a brûlé 11 133 hectares. Le bilan provisoire 2025 de la Météo des forêts témoigne de 13 journées avec au moins un département en rouge, contre 6 journées en 2023 et 1 en 2024.

Lire aussi : Incendie dans l’Aude : le fonds d’urgence pour les agriculteurs et viticulteurs touchés est ouvert

 

Climat futur : un risque d’incendie généralisé

Selon Météo-France, avec un réchauffement à + 4°C, les incendies fréquents dans le sud gagneraient du terrain : certaines régions de la moitié nord (de la Loire au Bassin parisien) pourraient connaître un risque de feu élevé selon des fréquences rencontrées à ce jour dans l’arrière-pays méditerranéen. Le nombre de jours de risque élevé sera multiplié par deux  pour les régions méditerranéennes et le risque élevé ou modéré de feux s’allongera d’un à deux mois dans certaines régions.

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