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Un nouveau virus transmis aux bovins arrive en Europe

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a annoncé, dans une publication le 11 mai, l'émergence en Europe de la maladie hémorragique épizootique, un virus potentiellement mortel chez les bovins et transmis par des piqûres de moucherons. 

Découvert pour la première fois aux États-Unis en 1955, le virus de la maladie hémorragique épizootique affecte principalement les cerfs de Virginie et les bovins domestiques.
Découvert pour la première fois aux États-Unis en 1955, le virus de la maladie hémorragique épizootique affecte principalement les cerfs de Virginie et les bovins domestiques.
© L.Pouchard

La maladie hémorragique épizootique arrive en Europe, a déclaré l’Anses, qui est impliquée dans la surveillance de la propagation du virus. « Il y a une quinzaine d’années on n’imaginait pas que la maladie puisse un jour arriver en Europe, soulève Stéphan Zientara, directeur de l’unité mixte de recherche Virologie, qui associe des scientifiques de l’Anses, d’Inrae et de l’École nationale vétérinaire d’Alfort. Son extension est une conséquence directe du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre dans nos régions ». 

Les premiers cas ont été repérés en octobre 2022 en Sardaigne. Depuis, d’autres foyers ont été signalés en Italie et en Espagne. Cette maladie virale est transmise par des moucherons piqueurs du genre Culicoides qui se sont adaptés à notre climat. Elle affecte principalement les cerfs de Virginie et les bovins domestiques. « Chez les bovins, cette maladie potentiellement mortelle se traduit par de la fièvre, de l’anorexie, des boiteries et une détresse respiratoire », renseigne l'Anses. Le virus ne se transmet pas à l’être humain.

 

Aucun vaccin n'est disponible à ce jour

Le sérotype détecté sur le continent européen est le même que celui qui a circulé en Tunisie. Et à ce jour, « aucun vaccin contre ce sérotype n’est disponible », précise l’Anses. 

« Afin de détecter l’arrivée du virus sur le territoire, une surveillance a été mise en place en France, avec pour objectif d’analyser tout animal suspect, notamment dans la faune sauvage », fait savoir l'agence.

Elle préconise, pour freiner la propagation du virus, « de tester les animaux et d’interdire le transport de ruminants depuis les zones infectées ». « Mais son efficacité reste faible », prévient-t-elle.

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