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Trois étapes pour aller vers une exploitation à énergie positive

Pour concevoir une ferme à énergie positive, la combinaison de différentes techniques est souvent nécessaire. Mais il est avant tout important d’évaluer les besoins en énergie et ressources sur son exploitation.

Créer une ferme à énergie positive améliore la situation environnementale de l’exploitation, tout en préservant les résultats économiques et la capacité nourricière de l’exploitation.
© C. Gloria

« Le concept d’exploitation d’élevage à énergie positive est défini comme une ferme qui produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Il s’impose de plus en plus dans un contexte où la maîtrise des coûts s’avère indispensable et où la prise en compte des impacts des pratiques sur l’environnement est de plus en plus pressante. Le chemin vers l’autonomie énergétique comporte trois étapes », note Jean-Yves Blanchin du service environnement-bâtiment à l’Institut de l’élevage. Chercher à réduire ou à optimiser la consommation d’énergie est le premier levier à actionner. Le potentiel de réduction des consommations représente de 20 à 25 % de l’énergie totale consommée par l’exploitation. Les économies sont à chercher au niveau de l’alimentation du troupeau, de la fertilisation, du poste carburant et de la stabulation. La récupération de l’énergie représente le second levier d’action même si, sur une exploitation d’élevage herbivore, ce potentiel est très faible, de l’ordre de 1 à 1,5 % de l’énergie totale consommée par l’exploitation. Les récupérations peuvent être réalisées au niveau de la stabulation (récupération de la chaleur sous la toiture des bâtiments ou des calories sous l’aire paillée, puits climatique). Enfin, la production d’énergie renouvelable offre une dernière possibilité et non des moindres puisque le potentiel de production d’énergie va de 20 à 150 % de l’énergie totale consommée, en fonction de la combinaison des techniques mises en place.

De réelles opportunités en matière de production d’énergie

Dans ce domaine, l’agriculture dispose de réelles opportunités en matière de productions électriques (petit éolien, panneaux photovoltaïques) ou d’énergie à partir de biomasse, soit par combustion et production de chaleur, soit par méthanisation et production de biogaz valorisable en électricité, chaleur et carburant.

La combinaison de ces trois étapes, réduire, récupérer et produire, permet de couvrir une grande partie des consommations d’énergie d’un élevage, « voire d’atteindre son autonomie virtuelle (vente d’énergie et rachat d’autres), ou encore une réelle autonomie dans le cas d’autoconsommation de l’énergie produite. Cette autonomie passe par l’optimisation des différentes techniques mises en place. Dans tous les cas, la priorité doit être l’efficacité énergétique, avant d’envisager la mise en œuvre d’énergies renouvelables. Des choix sont à faire en lien avec son exploitation. Il y a un vrai diagnostic en amont à effectuer pour faire le lien entre les besoins en énergie et le potentiel de production (évaluation des ressources) de son exploitation pour trouver un équilibre. Avant de se lancer, il est également nécessaire de vérifier un certain nombre de points comme la complexité technique du projet, le coût d’investissement et la disponibilité des ressources (soleil, biomasse, vent…) », insiste Jean-Yves Blanchin.

Le programme « Ferme d’élevage à énergie positive » est piloté par l’Institut de l’élevage et financé par la Confédération nationale de l’élevage.

En savoir plus

Le guide technique La ferme d’élevage à énergie positive est disponible à l’Institut de l’élevage. De quels leviers de progression les éleveurs disposent-ils pour réduire leur consommation d’énergie ? Quel potentiel d’autonomie la production d’énergie à la ferme permet-elle d’atteindre pour les élevages bovins et ovins ? Quels sont les avantages et limites des différentes techniques de production d’énergie ? Autant de questions auxquelles cette brochure s'efforce de répondre au travers de principes et fiches techniques pour améliorer le bilan énergétique des élevages de ruminants.

18 € - www.idele.fr

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