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Les portes ouvertes de la ferme expérimentale de Mauron, dans le Morbihan, ont été l’occasion d’aborder la rentabilité en viande bovine à travers les résultats de groupes chambre d’agriculture, réseaux d’élevages et CER.

« La rentabilité en viande bovine passe par trois niveaux d’approche : l’optimisation de l’EBE, l’adaptation aux marchés et la maîtrise de l’endettement. L’EBE par vache est un premier indicateur. Il permet d’évaluer l’efficacité technique et économique de l’exploitation. En Bretagne, on note des écarts de 600 à 1 000 €. Le calcul du prix de revient une fois par an est un autre critère de suivi pouvant faciliter la réflexion et cette adaptation permanente », souligne Raymond Barré, conseiller bovins viande à la chambre d’agriculture de Bretagne. Selon les résultats de 46 fermes naisseurs-engraisseurs des réseaux d’élevages Inosys, cet élément a augmenté entre 2005-2007 et 2013-2015 de 22 %, passant ainsi de 3,56 €/kg carcasse à 4,35 €/kg carcasse. Pour un jeune investisseur, ce chiffre peut dépasser les 5 €. « Ce résultat s’explique notamment par deux postes : le coût alimentaire et les charges de mécanisation. La mécanisation représente à elle seule 25 % des charges et les postes alimentation fourrages et concentrés atteignent 20 % du coût. D’autres données issues des groupes chambre d’agriculture de Bretagne montrent que le prix de revient est plus élevé pour les élevages naisseurs qui produisent moins de viande vive et éprouvent plus de difficultés à diluer les charges. Pour optimiser l’EBE, il est nécessaire d’être vigilant sur ces deux postes mais pas seulement », ajoute le conseiller.

Une marge à l’UGB supérieure de 74 € pour les naisseurs-engraisseurs

L’analyse des EBE et des résultats courants (chiffres Cerfrance Bretagne) montre des écarts considérables. Le quart supérieur des élevages naisseurs obtient 50 % d’EBE en plus. Les gains ont été réalisés autant sur le produit que sur les charges. « Cet avantage découle du nombre de veaux élevés (0,7 à 1,2), de la valorisation des animaux, de l’optimisation des aides, de la production fourragère et du rendement des cultures de vente. Ces gains résultent également d’une bonne maîtrise des charges opérationnelles comme de structures. Souvent le bât blesse sur la politique de renouvellement. Il est nécessaire de l’anticiper et ce, un an à l’avance. La génétique, le circuit de commercialisation sans charges supplémentaires sont aussi des points à prendre en considération. » L’objectif pour un éleveur spécialisé naisseur-engraisseur est de dépasser 750 € d’EBE par vache, 600 € pour un naisseur.

La comparaison des données entre naisseurs et naisseurs-engraisseurs, à nombre d’UGB équivalent, donne de l’intérêt à l’engraissement des jeunes bovins avec une marge brute par UGB en moyenne supérieure de 74 € hors mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC). « L’engraissement est plus intéressant là où le maïs donne des résultats. Hors effet MAEC, on a tout intérêt à aller au bout du cycle de production. Cela permet de valoriser la génétique de l’exploitation. Il est également important de réfléchir aux débouchés avant de se lancer dans une activité. »

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