Racle bouses et lave grilles

1 L'outil est utilisé dans une étable entravée qui héberge 120 vaches suitées réparties en deux travées le long d’un couloir central d’alimentation. Les grilles sont raclées puis simultanément lavées deux fois par jour. Cela demande une dizaine de minutes avec cet engin fabriqué à partir d’un élévateur initialement électrique sur lequel a été adapté un moteur thermique à essence couplé à une centrale hydraulique. Sur la partie frontale a été bricolé un dispositif façon « chasse-neige » qui se lève puis se rabat à l’aide d’un vérin. Au-dessus du poste de conduite, un fût de 200 litres positionné sur un cadre métallique permet d’avoir une réserve d’eau pour le lavage.

2 À la sortie du fût sont branchés trois tuyaux. Un pour le remplir et les deux autres (à ouverture manuelle) pour arroser la totalité de la surface de la grille. Il faut un fût plein pour nettoyer correctement à chaque passage. « C’est propre. Il n’y a qu’avec un nettoyeur haute pression qu’il serait possible de faire mieux ! », précise Thierry Bos. Le tuyau du dessus correspond à un trop-plein et évite les éclaboussures intempestives en fin de remplissage.

3 À l’avant du cadre, une lame de caoutchouc boulonnée sur le cadre et provenant d’une vieille étrave de chasse-neige permet de repousser et d’écraser les bouses pour les faire descendre. Puis viennent trois rangées de têtes de balais-brosses copieusement arrosées par un arroseur de jardin associé à plusieurs tuyaux percés de façon à mouiller les grilles tout en les brossant.

4 Le cadre en ferraille pèse une petite centaine de kilos. Il est légèrement oblique à son extrémité qui passe au plus près des pattes pour bien ramener toutes les bouses vers le milieu des grilles. L’outil va attaquer son troisième hivernage et les brosses sont renouvelées chaque automne.

5 Deux roues à l’avant, une roue à l’arrière. L’outil est maniable et tourne pratiquement sur place. Les vaches s’y habituent vite. Il est habituellement utilisé lorsque la ration vient d’être distribuée. Quand elles ont la tête dans l’auge, leurs postérieurs sont plus avancés que sur cette photo.