Aller au contenu principal

« Le croisement "changus" assure un début de carrière serein à nos primipares »

Laurent et Rémi Mathiaux, situés à Venas dans l’Allier, mettent toutes leurs primipares à la reproduction avec un taureau Angus depuis 2019. Ils assurent ainsi des vêlages faciles et apprécient la conduite alimentaire économe des produits croisés.

Laurent et Rémi Mathiaux, à la tête d’un troupeau de 180 mères charolaises en système naisseur engraisseur, ont fait partie des premiers éleveurs à se lancer dans le programme "changus". « Le prix de vente proposé, à la création du projet, était forcément incitatif mais avec le recul, nous y trouvons aussi des avantages sur le volet technique », indique Laurent. Père et fils engraissent toute la voie femelle (babynettes de 380 kg, génisses et vaches de réforme et une partie sous la filière Prim’herbe à moins de 18 mois). Les mâles sont alourdis à 420 kg pour l’exportation vers l’Italie. « Nous avions déjà expérimenté le croisement il y a quelques années avec des taureaux limousins sur nos génisses pour améliorer la facilité de naissance mais nous ne parvenions pas à trouver de débouchés rémunérateurs pour ces produits, au potentiel de croissance moindre » explique Laurent. Depuis leur adhésion au programme "changus" en 2019, Laurent et Rémi mettent toutes leurs génisses à la reproduction avec un taureau Angus, "prêté" par Feder Élevage. Les vêlages se déroulent sans difficulté et les éleveurs apprécient la vitalité des nouveau-nés.

Sept mois d’engraissement minimum

Les veaux naissent entre novembre et janvier. Les mâles sont castrés à l’élastique à trois ou quatre jours d’âge. Jusqu’à la mise à l’herbe en avril, ils reçoivent un bol distribué à volonté à la mélangeuse à base de 60 % d’épeautre, 35 % d’aliment complet, 2 % de mélasse et 3 % de foin et paille, à raison de 1 à 2 kg/jour de façon progressive. Au moment du sevrage, en août, c’est foin à volonté et 2 kg d’épeautre au menu. En décembre, les croisés basculent sur une ration d’engraissement comprenant 2 kg d’enrubannage de luzerne (jusqu’à 10 kg en finition), 2 kg de paille, 4 kg de céréales et 1 kg de compléments minéraux. « Il faut compter minimum sept mois d’engraissement pour atteindre les objectifs fixés à l’abattage », révèle Rémi. Les éleveurs, qui sont autonomes à 100 % sauf pour la matière azotée, sont satisfaits de la conduite alimentaire « économe » pour ces croisés. « Nous apprécions également les retours réguliers faits par Feder et Socopa viandes sur les carcasses. Nous pouvons ainsi corriger le tir rapidement et améliorer les performances au fil de l’eau », indique Laurent. Du côté du cheptel reproducteur, « le croisement changus assure un début de carrière serein à nos primipares », ajoute-t-il.

Lire aussi | Croisement changus : « Une conduite facile et un bon potentiel de croissance »

Les plus lus

<em class="placeholder">boeufs croisés limousines angus </em>
Croisement limousin x angus : des résultats qui bousculent les modèles

Connue pour élever un troupeau limousin bio en autonomie alimentaire depuis plus de vingt ans, la ferme expérimentale de…

<em class="placeholder">Eleveurs de vaches salers dans le Cantal</em>
Astuce d’éleveur : « Nous avons construit un local suspendu dans notre stabulation »

À Saint-Bonnet-de-Salers dans le Cantal, Martial et Julien Guillaume ont construit un local technique en hauteur dans le…

<em class="placeholder">Eleveur dans le camembert de sa contention constuite à l&#039;intérieur du bâtiment d&#039;élevage</em>
Bâtiment : « J’ai construit ma contention à l’intérieur du bâtiment pour plus de sérénité »

Au Gaec des Reclous, dans la Creuse, les éleveurs ont construit leur contention en demi-camembert dans le bâtiment d’élevage…

<em class="placeholder">Eleveur bovin viande et vaches charolaise à l&#039;estive dans les Hautes-Pyrénées. Pâturage, transhumance, agriculture de montagne.</em>
« Nos vaches charolaises transhument à 1 700 mètres dans les Hautes-Pyrénées »

Pierre et Damien Liarest, dans les Hautes-Pyrénées, emmènent chaque année une quinzaine de vaches charolaises en gestation…

paratuberculose bovine prélèvement élevage pédichiffonnettes
Paratuberculose bovine : un nouvel outil de dépistage en élevage allaitant

Pour détecter la paratuberculose bovine, le GDS de l’Aveyron a testé et validé un nouvel outil applicable en élevage allaitant…

<em class="placeholder">éleveur vétérinaire charolaise</em>
Santé animale : comment maintenir des vétérinaires aux côtés des éleveurs

Face au délitement du maillage vétérinaire dans les zones d’élevage bovin, les professions vétérinaires et agricoles, les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande