Aller au contenu principal

Le broyeur sous clôture peine à convaincre

Les broyeurs sous clôture pallient les limites des broyeurs d’accotements et des épareuses, sans pour autant répondre à tous les besoins. De plus, l’offre n’évolue guère et les matériels nécessitent une certaine dextérité à l’utilisation.

Le broyeur d’accotement ou l’épareuse sont les matériels les plus couramment employés pour l’entretien mécanique des bords de champs. Malgré leur polyvalence, ceux-ci montrent leurs limites sur les parcelles clôturées. Les manœuvres d’évitement des piquets peuvent rapidement devenir fastidieuses. En découlent une perte de temps et un risque d’endommager la clôture et le matériel. De plus, en présence de fils à une hauteur inférieure à 50 centimètres, l’outil ne passe plus. D’où l’intérêt des broyeurs sous clôture, surtout depuis le durcissement de la réglementation limitant le recours au désherbage chimique en bord de champs. Ces broyeurs sont principalement à axe vertical et à entraînement hydraulique. Monté sur un bras déporté, le satellite travaille, selon les modèles, sur une largeur de 50 à 100 centimètres. Ils sont généralement équipés de deux voire trois couteaux et plus rarement de fils. Les plus aboutis proposent une hauteur de travail réglable et reposent sur un patin au travail.

Escamotage quasi complet

Ces appareils se différencient également par leur dispositif d’escamotage pour contourner les piquets. Les plus simples intègrent un ressort qui agit comme une sécurité pour éviter l’obstacle. Cette solution est à proscrire pour les clôtures fragiles. Les plus évolués bénéficient d’un escamotage par vérin hydraulique commandé manuellement ou par un capteur qui détecte le piquet. Dans tous les cas, le satellite s’efface quasi complètement à chaque piquet. Quant aux problèmes de dénivellations, certains constructeurs proposent des solutions permettant de travailler sur une course techniquement possible de -15° à + 90°.

4 000 à 10 000 euros

Suivant les modèles, l’attelage peut se faire aussi bien sur le relevage arrière que le relevage avant, à droite comme à gauche du tracteur, ou sur un outil de manutention (chargeur frontal, chariot télescopique). Le satellite peut également être monté à l’extrémité d’un broyeur, bien qu’ils aient été développés à l’origine pour les secteurs arboricole ou viticole.

Pour plus de polyvalence et suivant les marques, le bâti des broyeurs sous clôture peut être valorisé pour d’autres applications, avec, par exemple, une cureuse de fossés ou une balayeuse, installée en lieu et place du satellite, à l’image de celui d’une épareuse.

Comptez entre 4 000 et 10 000 euros pour un matériel d’entretien des bords de champ quel qu’il soit. D’autres appareils, conçus pour la fauche sous les glissières de route ou offrant d’autres fonctions sur un porteur polyvalent, pourraient convenir, mais leur prix excessif (plus de 20 000 euros) peut difficilement se justifier, même pour une utilisation en Cuma.

 

 Michel Seznec, conseiller machinisme Union des Cuma des Pays de la Loire

 « Des évolutions sont attendues »

 « Depuis quelques années, le marché des broyeurs n’a pas connu de réelle évolution technologique. La    plupart des constructeurs proposent un système à satellite monté en bout d’un bras déporté. Cela s’explique en partie par le fait que le broyeur sous clôture n’a de réel intérêt que pour des clôtures fixes, équipée de fils conducteurs de courant. Dans le cas de clôtures électrifiées provisoires, il est généralement plus judicieux de déplacer la clôture le temps du passage d’un outil traditionnel, puis de la réinstaller.

Les broyeurs sous clôture sont souvent difficiles à régler et demandent beaucoup de dextérité quant à l’utilisation. Globalement, sur un parcours bien nivelé en bordure de prairie, le travail est satisfaisant. Encore faut-il préférer multiplier les passages dans une année. Cela se complique dans les conditions scabreuses d’une clôture longeant un fossé. Concernant le système d’escamotage, il ne permet pas un broyage complet tout autour du piquet, une zone non broyée subsistant généralement derrière celui-ci. Les piquets de clôture doivent être de qualité et bien implantés, car ils sont parfois mis à rude épreuve. Bien que les broyeurs soient souvent achetés en copropriété ou en Cuma, le rapport qualité/prix est moins favorable que celui d’un broyeur d’accotement ».

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveuse avec des bovins dans une stabulation sur paille</em>
Femmes en élevage : la santé des éleveuses encore pénalisée par du matériel inadapté

Les éleveuses présentent plus de risques que les éleveurs de développer des troubles musculosquelettiques, car les équipements…

<em class="placeholder">aude Gaec de Bergnes vaches aubrac </em>
Dans l’Aude, « notre parcellaire étagé et diversifié est résilient face au climat »

Dans les Pyrénées audoises, Daphné et Sylvain Mervoyer misent sur la diversité et la rotation des ressources naturelles pour…

<em class="placeholder">éleveur bovins viande prairies limousines printemps</em>
Pierre Cazes, éleveur de limousines en Corrèze : « ma gestion des prairies améliore le fonctionnement du sol »
Pierre Cazes a mis en place, il y a six ans, des paddocks de 24 heures pour le pâturage de ses limousines et un plan de…
<em class="placeholder">capteurs audit ambiance bâtiment limousine</em>
Bâtiment d’élevage bovin : des capteurs pour un diagnostic d’ambiance précis et objectif
Eilyps réalise des diagnostics d’ambiance en bâtiment d’élevage bovin avec un dispositif de capteurs qui mesurent les flux d’air…
<em class="placeholder">Astuces d’éleveuses : des idées pour se faciliter le travail avec un troupeau bovin</em>
Astuces d’éleveuses : des idées pour se faciliter le travail avec un troupeau bovin

Voici quelques outils et astuces croisés lors de la préparation de ce dossier. Certains représentent des investissements qui…

Près de 200 000 veaux allaitants manquent déjà à l’appel pour la campagne de vêlages 2024-2025

Entre août 2024 et mars 2025, le nombre de naissances de veaux de mère allaitante a baissé chaque mois d’entre 6 et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site bovins viande
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière bovins viande
Consultez les revues bovins viande au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière bovins viande