L’Argentine, cette usine à bœufs qui tourne au ralenti
Dans bon nombre d’élevages naisseurs argentins, le potentiel de production est loin d’être utilisé à 100 % de ses capacités. Une intensification raisonnée principalement axée sur la gestion de l’herbe et du pâturage permettrait de le conforter.


Même si celle-ci est en fin de carrière, les clôtures à fil lisse sont caractéristiques des élevages argentins et ont la particularité d’être souvent entretenues par des artisans descendants d’immigrés basques.
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M-H André

Matías Bailleres est plutôt critique sur la conduite en général du cheptel allaitant argentin, il est selon lui largement sous-exploité compte tenu des ressources fourragères disponibles, à ses yeux souvent utilisées bien en deçà de leur potentiel.
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Depuis une douzaine d’années, la ferme expérimentale Manantiales accueille trois systèmes d’élevage modèles : deux allaitants, un laitier complétés par un atelier d’engraissement de bouvillons engraissés à l’herbe avec une légère complémentation.
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La ferme expérimentale Manantiales (« Les sources », en espagnol) est située à Chascomús, au cœur du bassin du Salado, une des principales zone d’élevage allaitant d’Argentine. Dans cette région située à 120 kilomètres au sud de Buenos Aires, la plupart des exploitations sont en système naisseur et la quasi-totalité des cheptels sont composés d’animaux angus ou hereford. Des races d’origine britanniques, bien adaptées au climat tempéré des pampas et à des systèmes d’élevage reposant sur des cheptels de grande dimension conduits en plein air intégral pour la partie « naissage ».