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La Salers a fait son show au Zénith

Le 144<sup>e</sup> concours national Salers était organisé dans le cadre du Sommet de l’élevage. Il a réuni 370 animaux présentés par 86 élevages venus de 10 départements.

Une belle vitrine ! Bien des éleveurs soulignaient volontiers le coup de projecteur mis sur leurs animaux lors du dernier National Salers. Avec « seulement » 370 places, les sections de femelles ont certes été cantonnées aux seules vaches suitées, mais cela a aussi permis de mettre l’accent sur les qualités maternelles dans la mesure où la plupart d’entre elles étaient suitées de veaux parfois très lourds nés au cours de l’hiver dernier avec comme l’expliquait Bruno Faure, directeur du groupe Salers Evolution, « la prise en compte au moment du jugement du phénotype de la mère pour deux tiers et de celui du veau pour un tiers. »

Ce dernier a rappelé « qu’il y a 35 ans, les vaches Salers étaient essentiellement traites. Désormais cela ne concerne pas plus de 2 % des 223 000 femelles de plus de 3 ans recensées en janvier dernier ». Ce passé de laitière se traduit par d’excellentes aptitudes à l’allaitement. Un atout pour l’autonomie des élevages et la possibilité de faire des kilos de broutards à moindre coût. « Les GMQ sans aucune complémentation sont actuellement en moyenne de 1 100 g pour les mâles croisés et 1 030 g pour les purs. Ce qui est important ce n’est pas l’importance du pic de lactation mais la persistance de cette lactation. »

Bruno Faure a longuement mis en avant les aptitudes à valoriser les grands espaces et les facilités de vêlage inégalées. « Cela limite les coûts de production et en particulier les frais vétérinaires et se traduit pour les éleveurs par une meilleure vie sociale et familiale. » Les qualités d’élevage étaient synthétisées par Ronde, une vache de 18 ans appartenant à Maurice Moncelon, éleveur dans l’Allier. Elle était présentée suitée de son 17 e veau (deux paires de jumeaux dans sa carrière) avec un IVV de 368 jours.

Quand un Canadien juge des taureaux Salers

La tenue simultanée des journées internationales de la race s’est traduite par la présence de nombreuses délégations étrangères venues faire le point sur les avancées techniques et visiter des élevages. Les sections de mâles adultes ont d’ailleurs été jugées par Ray Depalm, un éleveur canadien. Ce dernier détient une ferme de 500 ha dans l’Alberta, au pied des Montagnes Rocheuses. À côté de 300 ha de céréales, il détient 140 mères en sélection. Il a donc établi son jugement avec ses yeux de Nord-Américain sur des critères qui ont parfois surpris les éleveurs français. « J’ai donné ma préférence à un bon équilibre entre muscle et squelette. Les animaux français sont d’un format plus important qu’au Canada. J’ai désigné le champion tel que je l’aurai choisi pour une utilisation dans mon troupeau. » Ray Depalm n’a pas mis en avant les taureaux aux formats les plus IMPOSANTS mais a accordé une grande importance aux aplombs. Il a aussi mis en avant des taureaux à forte circonférence scrotale dans la mesure où en Amérique du Nord le volume des testicules est considéré comme corrélé à la fertilité du taureau.

Les principaux résultats

Super bourret : Nadal au Gaec élevage Chassang (15)

Prix de championnat mâle : Lasco au Gaec de Concasty (15)

Championne femelle adulte : Hirondelle au Gaec du Buisson (63)

Prix du meilleur raceur : Hardy au Gaec d’Enroussou (15)

Prix d’honneur : Gaec élevage Missiel (15)

Hirondelle Championne femelle adulte

Gaec du Buisson (63)

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