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Hereford : 10 % du cheptel inscrit est génotypé

Le génotypage est accessible pour les éleveurs français de Hereford depuis 2019. Entre 150 et 200 animaux ont été génotypés cette année. Cela représente 10 % du cheptel en sélection inscrit.

<em class="placeholder">Troupeau de vaches de race Hereford. Elevage du Morbihan. Elevage bovins viande. Bovin</em>
Les éleveurs sont souvent surpris par les résultats des tests. «Parfois, on ne soupçonnait pas qu’on avait un très bon animal.»
© Réussir SA

« Nous avons établi un partenariat direct avec le laboratoire Neogen en Écosse qui travaille sur une base de données de plusieurs millions d’animaux Hereford dont les cheptels des États-Unis, des pays d’Amérique du Sud et d’Afrique du Sud », présentent Pascal Bastien, président de l’OS Hereford et Fabien Bernard, éleveur dans les Ardennes. « La fiabilité et la précision des index sont de très haut niveau sur tous les caractères. »

Lire aussi : Bovins viande : élargir la sélection génomique à de nouveaux caractères

Seize caractères sont évalués par génomique, dont sept concernent les qualités maternelles (facilité de naissance, poids de naissance, production laitière, docilité, longévité…). Quatre portent sur la croissance, dont le GMQ à plusieurs poids âge-type, et l’efficience alimentaire – un des points forts aux yeux des éleveurs français. Sur la viande, cinq caractères sont indexés : poids de carcasse, conformation, tendreté, persillé et marbré.

Efficience alimentaire, persillé, qualités maternelles

« Les populations Hereford sont assez hétérogènes d’un pays à l’autre. Il faut donc savoir interpréter les résultats des tests. » Par exemple, les éleveurs français visent des formats pour les carcasses de vaches de 350 à 400 kg (et pas plus), quand les Australiens en produisent en moyenne de 270 à 300 kgC, et l’index génomique est formé en conséquence de cet objectif. « On encourage donc les éleveurs à faire génotyper les animaux prétriés sur leur phénotype pour détecter une éventuelle faille chez eux avant de choisir leurs futurs reproducteurs. La génomique sert plutôt à s’auto-évaluer sur les points forts et faibles de son troupeau, et à suivre l’évolution du troupeau. » C’est un coût : le tarif est de 45 euros HT, avec 20 euros de plus pour test du gène sans cornes (1). « Il faut arriver à trouver un retour sur investissement sur son troupeau. »

Les éleveurs sont souvent surpris par les résultats des tests. « Parfois, on ne soupçonnait pas qu’on avait un très bon animal. Le phénotype, c’est environ 30 % de génétique et 70 % d’effets de l’environnement. »

(1) En race Hereford, une petite partie de la population est hétérozygote pour les gènes sans cornes. La grande majorité des éleveurs utilisent uniquement des taureaux homozygotes afin d’obtenir 100 % de veaux sans cornes.

La génomique sécurise la forte croissance des effectifs

L’OS Hereford développe en parallèle à petit périmètre le nombre de troupeaux en contrôle de performance VA4, ce qui est beaucoup plus exigeant en termes de travail pour les éleveurs qu’un prélèvement d’ADN auriculaire. Race reconnue par le ministère de l’Agriculture depuis 1975, la race connaît un très fort développement de son effectif avec ?? femelles à la reproduction en 2025 et une forte demande en reproducteurs mâles et femelles. Le génotypage apporte dans ce contexte une sécurisation.

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