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Fort renouvellement et génisses lourdes améliorent l’EBE

Des simulations pour appréhender les dynamiques de renouvellement et la valorisation des génisses ont été réalisées dans le contexte viande bovine de l’Ouest de la France.

Le taux de renouvellement a un impact plus limité sur le résultat que l’allègement du poids de carcasse des femelles non destinées au renouvellement.
© C. Delisle

« Beaucoup d’éleveurs se posent la question du bon taux de renouvellement et de la valorisation des génisses restantes. C’est pourquoi, à partir d’une exploitation témoin (cas type naisseur-engraisseur), nous avons réalisé des simulations en portant le taux de renouvellement à 20 puis à 30 % et la valorisation des génisses en broutardes, à 18 ou à 36 mois », note Emmanuel Bechet de la chambre d’agriculture des Pays de la Loire, lors de la journée technique bovins viande des Pays de la Loire, en février dernier.

Ce travail, réalisé en conjoncture 2016, montre que la rentabilité se dégrade selon deux axes, la diminution du taux de renouvellement et la baisse de l’âge à la vente des génisses. « Ces deux constats dépendent cependant directement des prix des animaux. Le taux de renouvellement a un impact plus limité sur le résultat que l’allégement du poids de carcasse des femelles non destinées au renouvellement. »

Un faible taux de renouvellement demande plus de vigilance pour limiter les vaches improductives et pénalise l’évolution du potentiel génétique du cheptel. Il dégrade l’IVV de 10 à 15 jours, augmente l’âge des réformes et diminue le poids moyen des carcasses de quelques kilos.

« La mise en place du rajeunissement des ventes de génisses ne constitue pas une difficulté. Mais les niveaux de prix inférieurs pour les génisses légères par rapport aux vaches pénalisent le résultat". Pour le maintenir, il faudrait une progression du prix des génisses finies à 18 mois de près de 1 euro par kg de carcasse. Globalement, il n’y a pas d’impact sur le bâtiment ou la charge de travail. Par contre, les modifications du renouvellement et de la valorisation des génisses entraînent une variation des besoins fourragers et des surfaces mobilisés.

Dans la modélisation, les performances technico-économiques des éleveurs sont définies en cohérence avec les systèmes étudiés. Cependant, dans la plupart des cas, les aspects techniques (amélioration des IVV, baisse de la mortalité…) constituent la première voie d’amélioration.

Pour en savoir plus : une fiche récapitulative « viande bovine de l’Ouest de la France : renouvellement élevé et génisses lourdes améliorent le revenu » est disponible sur le site de l’Institut de l’élevage, www.idele.fr.

L’exploitation témoin

Les simulations ont été effectuées à partir d’un cas type naisseur-engraisseur charolais. L’exploitation témoin se compose de 2,2 UMO, 150 hectares, 130 vêlages charolais pour 2/3 en août-septembre et 1/3 en février-mars. Le système fourrager est intensif. Tous les animaux sont finis à l’auge et les génisses au-delà du renouvellement sont abattues à 36 mois. L’intervalle vêlage-vêlage est de 379 jours et la mortalité au sevrage de 10 %.

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