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Élevage bovins viande : « nous avons conçu notre contention en 3D »

David Maréchal, éleveur situé dans l’Ain, et Guillaume Dusautoir, dans l’Oise, ont tous deux été accompagnés par un spécialiste agréé pour aménager une installation de contention. La modélisation en 3D leur a permis de mûrir leur projet et fignoler les détails.

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Les éleveurs travaillent ensemble sur leurs plans à partir de maquettes 3D après une première partie théorique et des visites d’élevage.
© A.Tarchaoui

David Maréchal, situé à Courmangoux dans l’Ain, utilisait jusqu’en 2023 pour ses jeunes bovins un couloir de contention extérieur placé le long du bâtiment qui n’était plus fonctionnel. Il avait aussi à un autre endroit un début d’installation autour d’une bascule rachetée à son entreprise de contrôle de performances qui lui permettait de peser les veaux. « J’avais besoin d’une installation de contention complète et à l’abri, et surtout pas trop chère qui me permettent d’effectuer le plus de manipulations possibles moi-même », explique l’éleveur.

David Maréchal avait déjà bien réfléchi à comment organiser sa contention, avant de prendre contact avec Estelle Leibundgut, conseillère en prévention des risques professionnels à la MSA Ain-Rhône. La prestation d’un conseiller spécialisé en manipulation et contention des bovins a été prise en charge par la MSA. Les échanges avec ce conseiller, Jean-Marie Davoine de la société CCM, l’ont conforté dans ses idées, et lui ont permis de valider la sécurité et les dimensions des différents éléments pour faciliter la circulation des animaux. Quelques petites modifications ont été décidées. Les plans en 3D ont aidé à perfectionner les détails. David Maréchal a bénéficié d’une aide de 3 000 euros sur un investissement total de 7 000 à 8 000 euros (voir plan et photos). Il a également suivi une journée de formation sur la contention et manipulation des bovins avec Jean-Marie Davoine, organisée et financée par la MSA Ain-Rhône.

Un diagnostic et des conseils sur le projet

Guillaume Dusautoir, basé à Ons-en-Bray dans l’Oise, a quant à lui suivi une formation sur deux jours proposée par la chambre d’agriculture, qui l’a aidé à mûrir et fignoler son projet d’installation de contention. La formation associe une première partie théorique, assurée par Alice Tarchaoui, conseillère bovins viande de la chambre d’agriculture de l’Oise, et par un conseiller prévention de la MSA Picardie, et des visites d’élevage. Ensuite, les éleveurs travaillent ensemble sur leurs plans à partir de maquettes 3D grâce à une mallette fournie par la MSA Picardie. L’éleveur avait déjà beaucoup travaillé sur son projet et la formation lui a donné un diagnostic.

« Les visites d’élevage aident à mieux se rendre compte des atouts de différents types de matériel », estime Guillaume Dusautoir. « Discuter avec les autres éleveurs, qui ont d’autres problématiques et pas les mêmes idées, aide à voir comment faire. ». L’éleveur avait une cage de contention très fatiguée et une barrière à césarienne, et pour la prophylaxie, il louait le couloir de contention du GDS. « Je ne pouvais pas faire tout ce que je voulais. Là, je m’équipe pour travailler seul et en sécurité au quotidien. » Il n’y a plus beaucoup de vendeurs de matériel autour de l’élevage. Il a fait lui-même toute l’installation (voir plan et photos). Une petite extension du bâtiment a été créée pour travailler à couvert. « Cela prend du temps, mais tous les détails figurent déjà sur le plan. »

À retenir

La MSA Ain-Rhône propose un accompagnement par un spécialiste agréé et des aides pour aménager une installation de contention. Dans l’Oise, la chambre d’agriculture organise avec la MSA Picardie des formations compilant interventions de conseillers et visites d’élevage.

Jean-Marie Davoine, formateur à la manipulation-contention des bovins

« Sécurité pour l’éleveur et docilité du troupeau »

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« Dans l’accompagnement de projets d’installations de contention avec la MSA, nous partons des problématiques de l’éleveur et de l’analyse de ses besoins. On peut aller assez loin dans la personnalisation du projet. Des plans en 3D sont fournis. Nous vérifions si la sécurité est assurée et comment faire au mieux, en fonction des bâtiments et du matériel à disposition, pour favoriser la docilité des bovins. Nous pouvons également faire émerger des usages de la contention auxquels l’éleveur n’avait pas pensé. »

 

 

 

Installation de David Maréchal, éleveur de 80 charolaises en système naisseur-engraisseur dans l’Ain

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« J’ai posé les poteaux et j’ai fabriqué une barrière coulissante pour le forçage avec des rails en acier sur un câble avec des tubes et un système de criquet antirecul », explique David Maréchal. L’éleveur a utilisé les murs, de vieux poteaux et de petites barrières qu’il avait déjà. Il a acheté des barrières à cinq tubes sur lesquelles il a fixé du contreplaqué pour obtenir à peu de frais des panneaux pleins. « Le parc de forçage est conçu pour servir aussi de parc d’isolement. » Tous les éléments sont amovibles. L’éleveur peut intervenir seul, mais les manipulations sont plus aisées en étant deux. Il y a toujours des choses à améliorer. Pour les petits veaux, David Maréchal étudie le moyen de réduire la largeur pour une circulation plus fluide.

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Installation de Guillaume Dusautoir, éleveur de 55 charolaises en système naisseur dans l’Oise

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L’entrée dans le système de contention se fait dans la partie aire d’exercice bétonnée entre deux box de vêlage. Guillaume Dusautoir a investi dans une nouvelle cage de contention de la marque Satene, comprenant deux barrières pleines de 3 mètres avec une porte à translation (pour créer un sas) et un fond de couloir à panneaux tôlés d’environ 1,5 mètre (où peuvent reculer les bovins). « Je peux récupérer seul des bêtes de tous les parcs et je peux tourner tout autour de la cage dans un espace où elles ne passent pas. » Guillaume Dusautoir a inclus une porte de sécurité à ressort (qui se rabat sur le côté par simple poussée et que les bovins ne détectent pas car en panneau plein) et divers passages d’homme.

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