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« Du sursemis direct dans les prairies pour parer aux dégâts des sangliers »

Au Gaec du centre à Bacqueville dans l’Eure, les éleveurs ont commencé le sursemis d’espèces prairiales dans les prairies permanentes, il y a cinq ans avec un certain succès.

« Du sursemis direct dans les prairies pour parer aux dégâts des sangliers »
© Gaec du centre

Les prairies permanentes du Gaec du centre, à Bacqueville, dans l’Eure, sont régulièrement ravagées depuis quelques années par les sangliers. « Nos herbages se situent quasiment tous en lisière de forêts ou aux abords de coteaux. Le passage de sangliers est donc assez régulier et impacte véritablement la productivité de nos prairies. Aussi, depuis environ cinq ans, on s’est lancé dans le sursemis d’espèces prairiales dans les prairies naturelles », explique Philippe Danneville, ancien associé du Gaec du centre (retraité depuis peu).

Philippe Danneville, éleveur, et ses associés. « Un semoir à disques, laissant un sillon derrière lui, est utilisé pour sursemer un mélange trèfle blanc ray-grass pour regarnir nos prairies dégradées par les dégâts de sangliers. »

Le sursemis intervient au printemps ou à l’automne, selon les années, après une coupe d’herbe. « On se fait alors accompagner pour le choix des espèces. Généralement, on implante du trèfle blanc nain et deux sortes de ray-grass (hybride et anglais) pour regarnir le fond prairial, juste avant l’annonce d’une pluie à l’automne. » La baisse de production lors de la récolte à la fauche représente un indicateur de déclenchement d’intervention. Les éleveurs utilisent un semoir à grains à disques (Horsch pronto) dont ils relèvent le train d’outils. Au printemps, pour favoriser la pousse des jeunes plantes, un déprimage est effectué par les vaches. « L’année suivante, les prairies sont regarnies. Sur la même surface, on a récolté 132 ballots d’enrubannage contre 115 l’année précédente », souligne l’éleveur.

Un apport P-K-N pour favoriser la pousse

Au printemps, de l’engrais phospho-potassique avec de la magnésie est apporté (16-11-18). Dans les parcelles fauchées est ajouté un apport minéral de 60 unités d’azote, de 50 pour les herbages pâturés. L’année du semis, les exploitants prévoient une saison de pâturage à la suite.

Pour entretenir les prairies, les associés du Gaec effectuent tous les ans un passage de herse d’herbage (Joskin), au printemps voire à l’automne, quand il y a une belle arrière-saison. Par contre, si le passage des sangliers a laissé trop de traces, un passage de herse rotative est nécessaire.

« Une partie du coût de la semence (ray-grass) est prise en charge par la fédération de chasse. On en profite ainsi pour sursemer toute une parcelle. »

Chiffres clés

- 50 mères dont 35 limousines et 15 charolaises

- 200 ha dont 148 de cultures et 52 de prairies permanentes

- 2 UTH

Rédaction Réussir

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