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​« Donner envie de consommer de la viande »

Thierry Chiroux est responsable de l’antenne du groupe coopératif Altitude pour la moitié est du Cantal. Les animations sur les points de vente monopolisent une partie de son emploi du temps.

Secteur de Saint-Flour

Après un BTS, puis un certificat de spécialisation en transformation et distribution des produits carnés, je travaille depuis 1991 au groupe Altitude, anciennement « Les éleveurs du Pays vert ». J’ai commencé à travailler dans le domaine de la génétique, puis j’ai été chargé de conforter la présence de notre coopérative sur le secteur de Saint-Flour (moitié est du Cantal).

Animations en GMS

Depuis la seconde crise de l’ESB, j’organise des animations dans les hypermarchés clients de Covial, notre filiale abattage. À raison d’une journée par magasin et d’une trentaine de magasins par an, une partie de mon emploi du temps y est consacrée. L’impact sur les ventes se ressent jusqu’à deux mois après l’animation. Cela fidélise nos clients, conforte la notoriété de notre produit, vient en appui au travail de nos commerciaux et, surtout, donne envie de manger de la viande issue du cheptel allaitant.

Voyage à l’étranger

En vacances, j’aime partir à l’étranger. Quand l’occasion se présente, j’apprécie d’aller découvrir d’autres formes d’agriculture. J’ai par exemple visité « Harris-Ranch », un feed-lot de 100 000 places en Californie. Cela donne des arguments pour défendre la viande issue des élevages français !

Promouvoir le produit

Une vingtaine d’éleveurs âgés de 22 à 65 ans participent à nos animations, dont le nombre est étroitement dépendant de leurs disponibilités. Ils doivent rester eux-mêmes et avoir d’abord envie de promouvoir leur produit et leur région. C’est pour eux l’occasion de mieux appréhender le fonctionnement de la grande distribution.

Bonne notoriété

Salers et Aubrac ont une bonne notoriété, tout particulièrement en région parisienne où résident de nombreuses personnes dont la famille est originaire du Massif central. Lors des animations, ils viennent volontiers discuter et mettent en avant leurs racines. On retrouve ce phénomène en région bordelaise avec beaucoup de personnes originaires du Limousin. La viande limousine permet d’initier les discussions. 

Mauvais client

Mon plat préféré est le pot-au-feu. Mais je suis un très mauvais client pour les viticulteurs. Je ne bois pratiquement que de l’eau 

Prendre le temps

La généralisation de l’usage d’internet et l’arrivée des smartphones sont pour moi les deux évolutions majeures de ces dix dernières années. Vraies ou fausses, les informations circulent très rapidement. Cela s’applique également à l’agriculture. Bien des jeunes éleveurs ont beaucoup d’« amis » sur Facebook, mais ne prennent même plus le temps de discuter quand ils viennent au centre d’allotement.

Horaires

Quand on travaille dans l’élevage, il ne faut pas être pointilleux sur ses horaires. On travaille avec du vivant, et par définition il ne peut pas attendre. Mais quand on a la chance de vivre dans un beau département comme le Cantal, les mauvaises langues diront que l’on est en vacances tous les jours !

Italie

La grande distribution a pris un poids croissant en Italie ces trente dernières années. Les stratégies d’approvisionnement des différentes enseignes ont un impact considérable, et leurs exigences se reportent en amont sur les animaux nés en France puis engraissés en Italie. C’était beaucoup moins vrai quand la majorité de ces animaux étaient destinés à la boucherie traditionnelle.

Parler de son produit

Savoir parler de son produit, trouver les bons arguments pour le mettre en avant gagnerait à être inclus dans les formations agricoles. Cette remarque est valable pour les futurs cadres de l’agroalimentaire. J’amène souvent sur les animations des stagiaires en école d’ingénieurs. Ils sont surpris et parfois désarmés face aux réactions de certains consommateurs.

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