Jean-Louis Peyraud, Inrae : « la complémentarité agroécologique entre animal et végétal"
Alors que les mots « écologie », « bilan carbone » et « durabilité » sont sur toutes les lèvres, la polyculture-élevage devrait être « furieusement tendance ». C’est une solution vertueuse pour associer production de céréales et élevage de ruminants tout en luttant contre le réchauffement climatique avec un effet bénéfique pour la biodiversité.

En France, la polyculture-élevage a longtemps été le modèle agricole dominant. Dans toutes les zones dites « intermédiaires » elle était même incontournable. Mais au fil des ans, l’agriculture de ces régions a évolué vers toujours plus de céréales et toujours moins de surfaces fourragères dans la mesure où cette évolution était la plus rentable, au moins à court terme. « Cela s’explique en grande partie par l’accroissement plus rapide du coût du travail comparativement à celui de l’énergie, des engrais, des produits phytosanitaires ainsi que par les économies d’échelles permises par l’agrandissement et la spécialisation », expliquait Jean-Louis Peyraud, directeur scientifique adjoint agriculture de l’Inrae, à l’occasion d’un colloque conjointement organisé par Interbev et Terre Univia, l’interprofession des huiles et protéines végétales. « Dans le même temps, les rotations se sont simplifiées.