Blonde d’Aquitaine : du nouveau dans l'indexation génétique
Les nouvelles méthodes d’indexation vont dans le sens d’une amélioration de sa qualité. Après l’été 2026, le contrôle sur descendance en blonde d’Aquitaine sera effectué en ferme, et non plus à la station de Casteljaloux.
Les nouvelles méthodes d’indexation vont dans le sens d’une amélioration de sa qualité. Après l’été 2026, le contrôle sur descendance en blonde d’Aquitaine sera effectué en ferme, et non plus à la station de Casteljaloux.
« L’indexation génétique est solide, et les nouveautés mises en place en 2025 ne provoqueront pas de bouleversement », présente Raphaël Beteille de l’OS France blonde d’Aquitaine sélection. Les nouveaux index de synthèse Vêlage et Repro seront publiés. « Ils vont dans le sens d’une meilleure lisibilité, et il y a toujours les index élémentaires pour que chacun affine et arbitre ses choix. »
Ludovic Izard, responsable du pôle génétique viande chez Auriva-Élevage, fait aussi le constat que pour les animaux qui ont des CD élevés, il y aura assez peu d’évolution dans le classement des animaux. Pour ceux dont les CD sont plus faibles, c’est-à-dire les animaux les plus jeunes et les femelles, des variations plus significatives pourront avoir lieu et demanderont une appropriation de nouveaux repères.
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Pour l’index aptitude à l’allaitement Alait, une nouvelle pondération des poids âge-type est adoptée. Cet index sera calculé à 70 % sur le poids âge-type à 120 jours et 30 % sur le poids âge-type à 210 jours.
En race blonde d’Aquitaine, toutes les femelles peuvent être génotypées depuis 2016. Le tarif d’entrée est de 90 euros pour BlondEval Femelle avec une remise de 20 euros si le troupeau est au contrôle de performances en VA4. « Génotyper des lots de génisses pour leur tri pour le renouvellement est intéressant pour les éleveurs. Nous les incitons à le faire », note Raphaël Beteille. Le tarif est plus élevé pour les mâles avec différentes options. « Environ 300 femelles et 200 mâles par an sont génotypés pour indexation. Nous avons donc une bonne marge de progression pour récolter davantage de données et ainsi gagner en précision des indexations, ce qui bénéficie en retour à tous les élevages. » Le génotypage Blondotyp qui donne la filiation et le statut pour des gènes d’intérêt est une première étape.
Autre nouveauté pour la blonde d’Aquitaine cette année, l’indexation sur le pointage post-sevrage en ferme pour laquelle les travaux sont en cours. « La collecte des données a commencé en 2018, c’est donc un long travail qui aboutit ici », remarque Raphaël Beteille.
Après l’été 2026, le testage sur descendance des taureaux d’IA ne sera plus effectué à la station de Casteljaloux, mais en ferme. « Cela fonctionne déjà bien. On a déjà des CD de 0,75 sur l’ISEVR par l’indexation en ferme par exemple. De nouveaux repères seront à acquérir pour la sortie de nouveaux taureaux d’insémination, mais nous ne nous attendons pas à des pertes significatives de précision », avise Raphaël Beteille.
Confirmation sur descendance en ferme des taureaux d’IA
« L’amélioration de la qualité de l’indexation génomique est un des éléments qui a participé à cette décision », explique Ludovic Izard. À l’avenir, chaque année, huit jeunes taureaux blonds candidats à l’IA de la gamme « Aurizon » seront proposés aux élevages suivis au contrôle de performances en VA4 pour confirmer leur potentiel sur les effets directs et les qualités maternelles. Ils pourront ensuite intégrer le catalogue ouvert à tous les éleveurs. « Les éleveurs sont renforcés dans leur rôle d’acteurs du programme de sélection par cette dynamique de terrain », remarque Ludovic Izard.
D’autre part, Auriva-Élevage porte des ambitions pour aller chercher de nouveaux caractères grâce à la génomique pour son programme blonde d’Aquitaine.
Un projet de recherche sur la sarcosporidiose
Des travaux de recherche coordonnés par Eliance sont en cours sur la myosite éosinophilique (sarcosporidiose), qui concerne la blonde d’Aquitaine et la normande davantage que d’autres races. Une composante génétique dans la sensibilité d’apparition de ces lésions a été mise en évidence, et la possibilité de sélectionner par génomique des animaux résistants à cette maladie parasitaire est étudiée.