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Betterave fourragère : un groupe d'éleveurs crée des références en Nouvelle-Aquitaine

En Nouvelle-Aquitaine, une étude a été menée en 2021 auprès d’une vingtaine d’éleveurs sur la betterave fourragère.

betterave fourragère
© Idele/projet Accélair

Depuis quelques années, la betterave fourragère fait son retour dans les systèmes fourragers de Nouvelle-Aquitaine. Face à ce nouvel intérêt, « nous avons conduit une étude en 2021 auprès d’une vingtaine d’éleveurs bovins lait (22 parcelles suivies), pour recueillir des références locales (itinéraire technique, rendement…), élaborer des conseils pratiques et des recommandations techniques sur cette culture », souligne Adèle Marsault de l’Institut de l’élevage et en charge du projet (AccélaiR). Une répétition du suivi a été effectuée en 2022.

Bien maîtriser la culture de la betterave fourragère

La précision du semis et la maîtrise du salissement ont constitué deux points faibles. « Il est important pour les éleveurs de se mettre en tête que la betterave est une culture exigeante qui demande d’être semée au moment opportun, sur un sol très affiné et bien rappuyé pour favoriser la levée. » Certains d’entre eux passent le rouleau avant le semis pour que la profondeur de celui-ci soit bien homogène (entre 2 et 3 centimètres).

Une levée trop échelonnée rendra difficile la maîtrise des adventices. Les pertes entre le semis et la récolte ont été semblables aux références en conventionnel (30 % en moyenne). En revanche en agriculture biologique, elles ont atteint 50 %. Le printemps froid et sec en 2021 a entraîné des dégâts d’insectes importants.

Par simplicité, l’écartement retenu a été le même que pour le maïs (60 -65 cm). « On n’a pas observé de corrélation entre l’espacement sur le rang et le poids des betteraves à la récolte. En conventionnel, trois désherbages chimiques et un binage ont été effectués en moyenne. »

Un rendement en UF/ha supérieur au maïs

Le rendement moyen a été de 10 tMS/ha en conventionnel, de 7 en bio. Même avec des rendements inférieurs au maïs, le gain sur la valeur UF permet de maintenir le rendement en UF/ha au même niveau qu’un hectare de maïs. Les semences représentent la moitié du coût à l’hectare en conventionnel. « Dans la région, les automnes chauds et secs jusqu’en décembre permettent le pâturage jusque tard dans la saison. Ce mode d’exploitation est présent dans un élevage sur deux et limite le coût de la culture (entre 150 et 200 €/ha, coût de récolte). » Les résultats 2022 seront intéressants à comparer avec la sécheresse.

 

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