Prairies : les floraisons pour repères de gestion
L’équipe fourrages de la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme a développé avec un éleveur un guide pratique pour la gestion des prairies qui s’appuie sur la floraison de différentes espèces, surtout des dicotylédones. Certaines sont particulièrement fiables pour recouper avec les repères exprimés en somme de températures.
L’équipe fourrages de la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme a développé avec un éleveur un guide pratique pour la gestion des prairies qui s’appuie sur la floraison de différentes espèces, surtout des dicotylédones. Certaines sont particulièrement fiables pour recouper avec les repères exprimés en somme de températures.
« L’idée est de lier les sommes de température à la floraison d’espèces plus facilement reconnaissables que les graminées », présente l’équipe fourrages de la chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme. Après dix ans d’observations sur le terrain entre 400 et 1 200 mètres d’altitude, portant sur 282 espèces prairiales au total, un guide visant à mieux anticiper et à ajuster les pratiques de pâturage et de fauche a été édité. Il est volontairement très simplifié pour mobiliser le plus grand nombre, mais finalement, de nombreuses espèces ressortent comme marquantes au stade floraison. Ces données pourront être intégrées localement aux repères diffusés dans les bulletins info-prairies.
Un outil complémentaire aux sommes de température
Le guide est actuellement adapté au contexte départemental du Puy-de-Dôme. Les jonquilles et le forsythia fleurissent entre 150 et 200 ° (en base 0-18 °C depuis le 1er février, méthode Inrae) quand la végétation démarre. L’épine noire fleurit entre 300 et 350 °, signant la période de mise à l’herbe précoce. Le lilas et les renoncules bulbeuses fleurissent entre 500 et 550 ° après la fin du déprimage. À 700 °, pour le début de l’ensilage, c’est l’aubépine qui fleurit… Une animation ludique accompagne ce guide. « Qui fleurit à quel moment ? » Des cartes-espèces sont à placer sur une frise chronologique selon leur date de floraison. « Les éleveurs peuvent ainsi visualiser à l’échelle locale le lien entre les plantes en fleurs et les périodes de gestion des prairies. »
À l’avenir, les conseillers envisagent d’appréhender plus précisément les données selon le contexte pédoclimatique et l’effet année à cause du changement du climat.