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Lait bio : coup de frein sur la croissance de la production

La collecte de lait bio croît de 4 % en janvier et février alors que le Cniel attendait +8 à +9 %. Les échos des campagnes parlent de déconversions.

Lait bio : coup de frein sur la croissance de la production
© Réussir

Depuis plus d’un an, les laiteries ont mis en pause les conversions (sauf installation dans la plupart des cas). L’interprofession laitière s’attendait donc à un tassement de la croissance avec une hausse de l’ordre de +8 à +9 % pour le début de l’année, alors que la progression a été de +10,9 % en 2021 par rapport à 2020. Mais en janvier et en février, la dynamique s’essouffle nettement.

Il y aurait des arrêts, quelques déconversions notamment chez les derniers convertis moins herbagers, des renoncements en cours de conversion… mais ces mouvements ne sont pas encore chiffrés. Par exemple, chez Biolait (26 % de la collecte France), « il y a des départs en retraite, des arrêts, quelques déconversions dans des zones de déprise laitière où les laiteries cherchent des producteurs, et des passages en filière AOP en Auvergne-Rhône-Alpes notamment. Au final, avec quelques arrivées, le nombre total d’adhérents se maintient à peu près à 1 400 exploitations et le potentiel de collecte 2022 est estimé en très légère hausse à 316 millions de litres (310 en 2021) », estime Ludovic Billard, président de Biolait.

Le dispositif de Sodiaal aurait joué

Par ailleurs, « la flambée des prix des aliments a pu conduire certains éleveurs à réduire les quantités distribuées. Et la qualité médiocre des fourrages 2021 dans un certain nombre de régions a joué aussi », ajoute Corentin Puvilland, de l’Institut de l’élevage. Enfin, le dispositif de Sodiaal pour inciter à réduire la production a sans doute une incidence. « Environ la moitié des adhérents ont joué le jeu, indique Damien Lacombe, président de Sodiaal. Nous sommes confiants dans le fait de retrouver rapidement un meilleur équilibre entre la collecte et nos débouchés. »

Le prix

400 €/1 000 l

Ce devrait être le prix de base moyen du lait de vache bio ce printemps. Le prix moyen conventionnel le rejoint, alors que le prix bio était supérieur au conventionnel d’environ 113 €/1 000 l en 2021  et de 135 € en 2020. Ce phénomène devrait se limiter à avril et mai, période où le prix du lait bio – très saisonnalisé – est à son plus bas niveau. La réduction de l’écart entre les deux prix est principalement due à la hausse du prix conventionnel. La baisse du prix bio est contenue par les laiteries grâce à la bonne tenue des marchés conventionnels (lait spot, beurre, poudre).

 

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