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Agriculture biologique
2018, année record pour le bio en France

La production bio française est dans une forte dynamique et a connu une année 2018 record. Augmentation des surfaces et du nombre de bêtes, augmentation de l’emploi et augmentation de la consommation. Le marché se développe à un rythme soutenu.

© Stéphane Leitenberger (archives)

Ce 4 juin, l’Agence bio a communiqué ses chiffres pour 2018. Aucun doute : la production biologique française est en pleine croissance et 2018 est une nouvelle année record. « Le cap des 2 millions d’hectares cultivés selon le mode biologique a été franchi, représentant 7,5 % de la SAU (surface agricole utile) », affirme l’agence. La progression est de 1 point par rapport à 2017.

Vergers et vignes en tête

Cette proportion est plus importante pour les cultures pérennes : 23 % des surfaces de vergers sont plantées en bio, 21 % des surfaces de plantes à parfum (en grande partie lavande et lavandin) et 12 % des surfaces de vigne. Pour les grandes cultures, la progression a été forte depuis 2014, avec une légère retombée entre 2016 et 2017. Les surfaces cultivées en bio représentent 5 % de l’ensemble des surfaces de grandes cultures.

En 10 ans, les surfaces bio dédiées aux fruits et légumes et aux grandes cultures ont quadruplé tandis que les surfaces fourragères et les surfaces de légumes ont triplé. Et « ces cinq dernières années, les dynamiques se renforcent », soulignent les rapporteurs de l’étude. « Au vu des surfaces encore en conversion fin 2018, les surfaces certifiées bio devraient continuer d’augmenter dans les prochaines années, de l’ordre de 250 000 à 300 000 ha par an ».

Au niveau européen, la France se situe en 3e position des surfaces de production bio.

 

Progression plus forte en élevage laitier qu’en système allaitant

Côté élevage, la plus forte évolution a été observée en poules pondeuses dont la production bio a progressé de 31,3 % (+ 17 points par rapport à 2017). Fin 2018, les poules pondeuses bio représentent 13,3 % du cheptel national.   Pour le secteur porcin, l’augmentation a été notable également avec une progression de 20 % des effectifs de truies bio avec un cheptel qui représente désormais 1,3 % du cheptel total.

Pour les élevages de ruminants, l’étude présentée laisse apparaître un contraste entre système laitier et allaitant.

En système laitier, les augmentations de la production bio sont de 20 % pour les brebis et 15 % pour les chèvres. Pour les vaches, l’augmentation est de 14 % mais ce chiffre marque un repli de 13 points par rapport aux tendances 2016-2017. La part des cheptels bio est de 10,8 % pour les brebis, 9,1 % pour les chèvres et 6,2 % pour les vaches laitières.

En système allaitant, l’évolution des effectifs en bio observée en 2018 est plus timide : de 6 % pour les brebis et 8 % pour les vaches.

Près de 10 % des fermes

Selon l’étude publiée, près de 9,5 % des fermes françaises sont certifiées bio. « Le nombre d’entreprises de préparation et de distribution de produits bio s’inscrivent dans cette dynamique, enregistrant une croissance à deux chiffres », commente l’agence. « Toutes les filières se développent et se structurent avec des surfaces qui progressent rapidement et ce, sur l’ensemble du territoire. »

Sur l’ensemble de la chaîne, le nombre total d’opérateurs engagés en bio a progressé de 14,3 %.

 

Emploi et consommation à la hausse

L’incidence est également favorable sur l’emploi. « Les fermes biologiques emploient plus de main d’œuvre que leurs homologues en conventionnel », souligne l’Agence Bio. L’emploi agricole du secteur bio a ainsi augmenté de près de 14 % entre 2017 et 2018.

 

La consommation des produits est elle aussi à la hausse. En 2018, une croissance annuelle inégalée en valeur a été enregistrée. « En 2018, la valeur des achats des produits alimentaires biologiques est estimée à 9,7 milliards d’euros soit une croissance de 15,7 % par rapport à 2017 », souligne l’étude. Le bio représente en 2018 5 % des achats alimentaires des ménages français.

« Le marché bio se démocratise et bénéficie à la production française », se réjouissent les deux auteurs de l’étude, Philippe Henry et Florent Guhl, respectivement président et directeur de l’Agence Bio.

 

L'étude est commentée dans de nombreux médias et sur les réseaux sociaux, notamment par le ministre de l'Agriculture.

 

 

 

 

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