Valsoleil en quête de nouveaux poulaillers
Valsoleil a besoin de nouveaux poulaillers pour répondre à la demande des abattoirs locaux et accroître le chiffre d’affaires de sa section volailles de chair.
Valsoleil a besoin de nouveaux poulaillers pour répondre à la demande des abattoirs locaux et accroître le chiffre d’affaires de sa section volailles de chair.


Les projets de bâtiments neufs au sein de la coopérative drômoise et les investissements industriels dans l’usine d’aliments de Crest et l’abattoir Capag témoignent d’un regain de vitalité de cette filière locale après un dernier bilan plutôt en berne. La section chair de Valsoleil affichait l’an dernier un chiffre d’affaires de 44,2 M€, en baisse de 10 % pour un volume identique. Gaëtan Marquet, le directeur de l’abattoir BRD, dont 80 % de l’activité sont assurés par la coopérative, le répète : « Nous avons besoin de retrouver un approvisionnement local dans un rayon de 100 km et cela sur les divers types d’élevage. Nous avons des difficultés à répondre à la demande alors que nous disposons d’un circuit court abordable. » L’établissement ne va pas augmenter ses capacités pour l’instant. Un investissement de 11 M€ a été réalisé en 2019 pour agrandir et moderniser l’atelier de découpe.
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Les partenaires de la filière coopérative misent donc sur les éleveurs pour relever le défi. L’exemple de Thierry Clairefond est prometteur, mais il ne faut pas oublier que d’autres projets de poulaillers se heurtent à des blocages administratifs ou à l'opposition de la population comme c’est le cas à Peyrins dans le nord de la Drôme. Pour 2025, la coopérative affiche ses besoins de développment sur les divers segments de marché hormis le bio (40 000 m2) et se montre combative face à la concurrence d’autres opérateurs eux-mêmes à la recherche d’éleveurs prêts à investir.
Investir dans les outils industriels
La filière locale promue par Valsoleil s’appuie à l’aval sur le partenariat avec BRD et l’activité de son abattoir les Volaillers du Dauphiné-Capag à Châteauneuf-de-Galaure (45 000 volailles par semaine). Un renouvellement de sa ligne de découpe pour en accroître l’automatisation et réduire la pénibilité du travail des opérateurs est en projet. À terme, la production pourrait atteindre 60 000 volailles semaine.
Enfin, à l’amont, la modernisation de l’usine d’aliments UCAB à Crest est capitale pour accroître la productivité des élevages. Le partenariat engagé par Valsoleil et Sanders Aurore (groupe Avril) depuis 2012 se poursuit et une négociation a été engagée fin 2024 pour le renforcer au niveau industriel et commercial. Ce projet de restructuration attend l’aval de l’autorité de la concurrence.
Le site, qui emploie 24 personnes, produit 130 000 tonnes d’aliments pour animaux d’élevage (70 % pour les volailles) par an. Il réalise un chiffre d’affaires de 45 M€ en valorisant des productions locales et contribue ainsi à décarboner la filière. Un investissement de 6,5 M€ a été planifié pour atteindre une production de 160 000 tonnes d’aliment à destination des éleveurs du Sud-Est de la France d’ici 2027. Une première tranche de travaux (1,8 M€) a été effectuée. Les capacités de R&D et de maîtrise de gestion industrielle de Sanders sont d’ores et déjà valorisées pour améliorer l’activité de l’équipe de l’UCAB au bénéfice des éleveurs.
Près de 40 000 m2 de besoin de nouveaux poulaillers
Surface de poulaillers de Valsoleil et objectifs de développement
(1) souche croissance lente, abattage rituel
Source Valsoleil